Mighty Mo Rodgers : Memphis Callin’ – Soul Music & The American Dream
Maurice « Mighty Mo » Rodgers (vo, piano, orgue, compos) est né en juillet 1942 à East Chicago en Indiana; après des études de piano classique, il a très vite été attiré par une carrière dans le Blues, le R&B et la Soul au contact des musiciens se produisant dans le night-club de son père dans les années 50-60, tout en poursuivant des études universitaires brillantes et il a décroché un diplôme de philosophie dans les années ‘70. Parallèlement, pour gagner sa vie, il a écrit pour Chappell et Motown. Il s’est investi ensuite dans l’enseignement puis il est revenu à la musique en 1992. Aujourd’hui, outre sa carrière musicale, il prépare une maîtrise : « Le blues comme musique métaphysique (sa musicalité et ses soutiens ontologiques) ». Pour ce nouvel album, il a réuni sept faces de 2020, enregistrées en Italie avec Luca Giordano (gt) et son band dont Sax Gordon (saxes ténor et baryton) et quatre faces enregistrées à Hollywood à la fin des seventies avec Booker T. & The Mg’s (Donald « Duck » Dunn, Steve Cropper, Willie Hall…). Les faces de 2020 sont un hommage à Memphis, à la soul music… et au Rêve américain de M. L. King avec « The March », très évocateur de ce type de manifestation ainsi que « Memphis Callin’ » le haut-lieu de la soul music (…Crossroads of the Nation…) et de réminiscences de temps difficiles avec « Sing for Your Supper » et « Bad Bad Luck », d’amours chahutées : « If Reincarnation is True » (…My soulmate, I’m colming back to you…) et de bons souvenirs quand même avec « The Chitlin Circuit ». Quant aux quatre faces avec Booker T., c’était une série de démos pour forcer la porte de Stax Records mais cela s’est soldé par un échec ( …It Wasn’t my time en dit Mighty Mo) ; ces « tests » ont failli être perdus à jamais, mais ils ont été sauvés in extremis par un amateur qui avait fait une copie sur audio cassette et cela nous permet d’écouter les MG’s, ces musiciens légendaires, dans un hommage à « San Francisco ( You’re A Holiday) », une évocation du lieu où Mighty Mo a grandi, « Indiana Calls My Name » ainsi qu’une face solo de Rodgers au chant et piano qui clôture l’album en beauté : « Heart Be Still ».