NXN Recordings : Le facteur X #2
Nous abordons aujourd’hui le deuxième volet de nos aventures norvégiennes NXN Recordings avec une étape largement ambient…
Kjetil Husebo
Years of Ambiguity
NXN Recordings / Outhere
Pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de vivre cette aventure, sachez que la musique de Kjetil Husebo évoque un magnifique voyage que vous effectueriez au-dessus des chaînes montagneuses qui relient en avion Copenhague et Bergen, à la pointe ouest de la Norvège. Nappes brumeuses de claviers, quiétude, quasi-absence de rythme… apaisent ou irritent profondément l’auditeur, selon le moment, selon le tempérament. À chacun son taf ! Pour l’aider dans ce projet et sans doute pour éviter que sa musique ne plonge dans la monotonie, le claviériste a invité deux musiciens de renommée internationale à se joindre à lui sur une partie de l’album : le trompettiste suédois Arve Henriksen et son compatriote guitariste Eivind Aarset, pape du nu-jazz au même titre que Bugge Wesseltoft ou Nils Petter Molvaer… Une aide précieuse qui relève indéniablement l’intérêt de ce « Years of Ambiguity ».
Marius Gjerso
Yugen
NXN Recordings / Outhere
Ambiances ambient toujours. Mais pas tout à fait l’ambient de la fratrie Eno ou de celui du regretté Jon Hassell… Toutefois et bien évidemment, longues séquences synthétiques (sans rythme) sur lesquelles viennent lentement se greffer quelques soli du trompettiste Marius Gjerso. Au loin, vous entendrez fugacement les crépitements d’une guitare, les notes d’un violoncelle qui se confondent aux nappes de claviers et une basse (Jo Berger Myhre se rappelle à nos souvenirs). Ceci compose un paysage sonore qui s’inspire de l’esthétique japonaise (Gjerso a exploré le pays), au point que le trompettiste norvégien adapte clairement son jeu à celui du célèbre shakuhachi. Tout cela nous rappelle les glorieuses années new age… En tout cas, on en frôle le concept !
Christina Sandsengen
Solace
NXN Recordings / Outhere
Christina Sandsengen a parcouru à peu près la moitié de la planète avec sa guitare classique sur le dos. En Norvège, à Paris et en Espagne lorsqu’elle étudiait assidûment les techniques de son instrument. Puis partout sur les continents en tant que concertiste renommée. Pourtant, sur ce « Solace », premier album de son répertoire dont elle compose elle-même la musique, il ne sera pas question de pièces dédiées à la musique classique. Pas de Isaac Albéniz, Joaquin Rodrigo ni de Johann Kaspar Mertz. Non : un univers personnel qu’elle nous offre (pratiquement) en solo, si on excepte les silences, quelques bruitages et l’écho. Une musique qui bizarrement nous évoque régulièrement celle d’Ennio Morricone… Une belle référence n’est-ce pas ?