Ole Theill : Transparent
Ole Theill n’est plus un jeunot : soixante-quatre ans au compteur tout de même… Et quoi à prouver ? Sa vie d’artiste (ou sa carrière si vous préférez…), il l’a passée en partie à étudier la musique classique indienne. D’où ce choix d’un instrument un peu atypique pour un musicien danois : les tablas ! Bien entendu, durant toutes ces années à parcourir les scènes, il a également participé à des projets auxquels il se consacrait à titre personnel (Alpha Centauri, Bombay Hotel, …) ou en qualité de sideman (Van Morrison, Palle Mikkelborg ou Jan Akkerman pour citer les plus connus…). Finalement, peu de choses en son nom, « Transparent » étant semble-t-il son quatrième (court – il s’agit d’un mini-album) opus solo. Un disque entièrement composé de sa plume… Un disque surprenant, inhabituel. Les tablas sont utilisés ici très loin des clichés attendus (les râgas, ce genre de choses…). Sur ses partitions, Ole Theill a ajouté aux tablas le quatuor à cordes Halvcirkel dont les harmonies se marient superbement aux percussions. Puis quelques nappes synthétiques discrètes (son vieux complice, Kenneth Knudsen) et une contrebasse omniprésente (« Transparent » pourrait, à la première écoute, sembler être le disque solo du bassiste Thomas Fonnesbaek…). On ne vous l’a pas encore dit, mais le résultat est magnifique… La musique d’Ole Theill a beau être déroutante et surprenante, elle reste néanmoins belle… A découvrir !
Yves «JB» Tassin
