
Olga Amelchenko : Howling Silence
Il s’agit du nouvel album de la saxophoniste alto russe Olga Amelchenko, qui s’est installée à Paris après avoir vécu plusieurs années en Allemagne. Pour ce dernier opus, elle est accompagnée par le guitariste Matthew Stevens, le pianiste Enzo Carniel, le contrebassiste Etienne Renard et le batteur Jesus Vega. Les musiciens sont présentés à tour de rôle au cours d’un tempo progressif. D’entrée de jeu, ils nous font comprendre que chacun est un maillon indispensable au son du groupe. Les musiciens renforcent encore ce message vers la fin de ce premier morceau. Le morceau suivant, intitulé « Irreversible », suit une progression similaire, bien qu’Amelchenko réclame plus d’espace pour introduire des lignes mélodiques. La juxtaposition du titre n’est jamais jouée à l’extrême. Il s’agit plutôt d’un mouvement ondulatoire entre quelque chose de plus lourd et un peu plus calme. Cela se produit entre les chansons, mais également au sein de la même composition. Le morceau « Midnight Dances » l’illustre parfaitement. On s’oriente brièvement vers une forme légère de jazz fusion et le guitariste suit les traces de Pat Metheny et Gilad Hekselman. Le pianiste y brille également. Le reste de l’album évolue de manière parallèle, narrative et stylisée, sans extrêmes déconcertants toutefois. « Reset » est une composition des plus remarquables et pleine d’action. Quant au « flou artistique » de la photo de couverture, il reflète fidèlement le contenu.
Une collaboration Jazz’halo / JazzMania