Pando Pando : Pando Pando

Pando Pando : Pando Pando

Not Applicable Records

Vous ne confondrez pas Pando Pando avec Pandi Panda. Mon second est une comptine kitschissime des années 80 de l’ineffable Chantal Goya. Mon premier est un trio émergeant, évoluant au nord de Londres dont le nom se réfère à celui d’une colonie primaire de peupliers faux-trembles en Utah. N’était-ce pour l’éventuelle confusion phonétique qui prête à sourire, je ne sais même pas pourquoi je tente cette comparaison inepte. Soit. Formé il y a trois ans à peine, ce trio réunit deux batteurs/percussionnistes : Jem Doulton et Will Glaser. Doulton a joué avec Róisin Murphy mais est également le batteur attitré du Thurston Moore Group depuis plusieurs années. Pour l’avoir vu et entendu en live, je peux attester de la stupéfiante qualité de son jeu. Pour sa part, Glaser est apparu aux côtés de Liam Noble, Soweto Kinch, World Sanguine Report, Sly & the Family Drone et bien d’autres encore. Le troisième larron, Alex Bonney, officie au poste « electronics » dont on sait qu’il recoupe parfois moult facettes. Il est également trompettiste et ingénieur du son, ayant collaboré avec le label ECM à plusieurs reprises. Ce premier album éponyme est concis, un peu plus d’une demi-heure à peine. Dès les premières minutes, il parvient pourtant à créer une ambiance particulière, à la fois opaque et claire. Elle s’appuie sur une double rythmique qui charpente des pièces instrumentales où les bruits foisonnent sans que l’on puisse les prévoir et encore moins les identifier. Un clin d’œil à Brian Eno, quelques réminiscences de Cabaret Voltaire, une parenté avec Can… On navigue ici dans les eaux d’une musique qui cherche et se cherche et que le groupe définit lui-même comme « électroacoustique ».

Eric Therer