Pat McDougal : In the Key of Sorry
Basés à Portland, Oregon, P. McDougall (chant, keyboards) et ses partenaires de Tall Static (Whit Draper, gt ; Ed Pierce, drums et Jim Berg, basse) ont bien roulé leur bosse, de festival en festival (Portland Waterfront Blues Fest’, etc.) et de salles de concert en clubs ; McDougall a aussi fait partie de Ben Rice and The Hustle, il a accompagné Lisa Mann et fut le directeur musical et le keyboardiste du Rae Gordon Band pendant plus de 2 ans, jusque fin 2020. Cet album a été co-produit par le batteur Jimi Bott (Roseleaf Recording) et McDougall qui a composé les 12 titres (et non 13, la face 7 du track listing, « For Doug » tourne court après 30 secondes) dont 2 en collaboration ; McDougall se révèle excellent pianiste/organiste et bon chanteur, en particulier dans « Which Way the Cold Wind Blows », torride et vitaminé (avec le guitariste Kevin Self en guest) tandis que Whit Draper (gt) brille dans « Well-Acquainted With the Blues ». Le groupe Tall Static est renforcé par un panel important de guests, des amis qui ont répondu présents quand le projet de cet album a été annoncé, ainsi K. Self mais aussi Kid Anderen qui est aux commandes à la guitare, dans le titre éponyme, bien enlevé avec une section cuivres (Joe McCarthy) au taquet, comme elle l’est dans « Love Won’t Let Me Down » un slow blues où McDougall est impressionnant au piano comme Lloyd Jones à la guitare; Kara Grainger (guitare) est là dans « Hot Soup And Ice Cream », une bonne tranche d’humour ainsi que Jerry Jemmott (basse) dans un bien triste « Holding Back the Tears » et Alan Hager (gt, slide) dans un bon conseil d’ami, « Don’t Ask a Boy To Do a Man’s Job », un slow blues prenant ou encore Ben Rice (gt, slide) dans un mélancolique « Actions Speak Louder Than Words » et surtout dans « I’m That Guy », un slow blues festif et plein d’entrain. Album recommandé.