Pepa Niebla : Renaissance
Les gouttes de l’été
Chroniques inédites ou les disques qui ne pouvaient pas passer à la trappe
« J’ai vu un oiseau sur le marbre, je l’ai sculpté avant de lui rendre la liberté ». C’est par ces mots de Michel-Ange que la chanteuse compositrice espagnole Pepa Niebla nous introduit à son premier album. Elle nous facilite ainsi la compréhension du titre et nous permet de comprendre le contexte inhérent aux photographies publiées sur la pochette et le livret. Après quelques déménagements (Grenade, La Havane, Londres), elle est désormais installée à Bruxelles depuis quelques années où elle a notamment suivi les cours de chant de David Linx. Cet album, enregistré entre l’Espagne et Bruxelles, est chanté en anglais, en espagnol et en portugais et voit la chanteuse entourée du guitariste Toni Mora, du pianiste Maxime Moyaerts, du contrebassiste Alex Gilson et du batteur Daniel Jonkers. Autour de huit compositions et deux reprises (Billie Holiday et Gershwin) tous ces musiciens s’immiscent dans un jazz contemporain, assez retenu, dans lequel Pepa chante, susurre, vocalise des variations blues/jazz/soul. Tout ceci est effectivement bien joué, bien chanté, mais est assez uniforme. Un jazz pour petits clubs, destiné à être écouté dans une ambiance intimiste où le respect, la connivence entre musiciens et public s’imposent comme des évidences.