Philippe Robert : Musiques, traverses & horizons en 400 disques
L’objet se présente sous la forme d’une brique épaisse (un gros trois centimètres)… Le contenu échappe aux poncifs courants de fins d’années : « les 100 meilleurs albums de chansons picardes de tous les temps », « la discothèque idéale du gaffophone » ou encore « les dix plus belles déculottées du PSG… ». Quand bien même quelqu’un aurait le souhait d’en écrire les lignes, rien de tout cela ici…
Premier constat de l’auteur : un disque qui ne connaît aucun succès à sa sortie n’est pas nécessairement un mauvais disque. On ajoutera que l’inverse est encore plus vrai…
Des disques qui gagnent à être (mieux) connus, il en existe sans doute quelques milliers, voire plus. Sans doute beaucoup plus que les quatre-cents références retenues ici. On a tous en tête l’exemple du premier album du Velvet Underground (qui ne figure pas dans ce livre), devenu un album culte longtemps après : ceux qui l’ont acheté à sa sortie sont rares, mais ils ont tous créé un groupe de rock…
Philippe Robert évite de nous écraser sous le poids d’une culture de caste qui, avouons-le, nous aurait rapidement découragés. Au contraire, on aime lire ses commentaires éclairés, on s’étonne de ne pas avoir creusé les sillons d’un disque plus tôt, on voyage dans le temps et les styles (représentés en grand nombre, du classique contemporain en passant par le rock, le jazz ou la musique folk).
Et pour éviter toute forme de pure élitisme, il clôture chaque chronique en conseillant d’autres écoutes associées (une sorte de séance de rattrapage pour situer l’artiste) ce qui ouvre en grand le spectre de la découverte. A lire en prenant des notes et en se réservant des plages d’écoutes sur Spotify…
Philippe Robert
Musiques, traverses & horizons en 400 disques
444 pages
ISBN : 978-2-3613-9859-0
32 €