Selwyn Birchwood : Living in a Burning House

Selwyn Birchwood : Living in a Burning House

Alligator – Références catalogue : ALCD 4999

Le jeune et talentueux bluesman de Floride à la coiffure Afro a remis le couvert. Citant Muddy Waters, John Lee Hooker et autres B.B. King, Selwyn Birchwood met un point d’honneur à n’inclure aucune reprise dans son répertoire. Il préfère raconter ses propres histoires à sa façon, armé de ses guitares (une électrique et une lap steel) et de sa voix rauque et expressive. Il qualifie son style d’ « electric swamp funkin’ blues » et s’entoure de musiciens avec lesquels il est en phase et qui boostent son jeu et son chant. Il y a Regi Oliver aux saxophones ( bs, as, ts… et flûte piccolo), Donald « Huff » Wright (basse), Philip « Squeak » Walker (dms) et Walter « Bunt » May (Hammond B3, piano). De plus, pour ce 3è album paru sous label Alligator, il a recruté Tom Hambridge (production et tambourin) ainsi que Diunna Greenleaf qui chante « Mama Knows Best », en duo avec lui… ce blues en medium bien balancé est une des meilleures faces de l’album. Un album qui démarre sur les chapeaux de roues avec un vigoureux « I’d Climb Mountains ». Puis Birchwood passe aux aveux sans langue de bois avec « I Got Drunk », « Laid And Stoned » en mode syncopé et avec lap steel guitar. Les morceaux slow, médium et rapides se succèdent harmonieusement, certains ont une touche soul marquée comme le titre éponyme et aussi un « You Can’t Steal My Shine » musclé et haletant. J’ai bien apprécié « Freaks Come Out at Night » et son ambiance Halloween soulignée par un jeu de guitare lap steel fascinant et surtout un « Through the Microphone » speedé avec des phrases de guitare au top. Une mention au slow blues « Rock Bottom » et au jazzy « She’s a Dime » (guitare et saxes). L’album se conclut avec un morceau qui, malgré son titre, « My Happy Place », a une tonalité assez tristounette, bref c’est un vrai blues en slow.

Robert Sacre