
Stefan Sirbu : Rêverie
Né en Moldavie et vivant actuellement en Allemagne, le compositeur/pianiste Stefan Sirbu nous invite à une immersion au sein d’un univers musica, dédié justement à ou aux rêveries ! Une délicate exploration à travers un répertoire faisant écho au jazz traditionnel, avec des influences vis-à-vis du répertoire classique, mais avec aussi un esprit contemporain. Pour l’aider dans sa tâche, l’artiste s’adjoint les services d’un trio de musiciens de talent, basés à New York. Celui-ci se compose de Julieta Eugenio (saxophone ténor), Clovis Nicolas (contrebasse) et de Anthony Pinciotti (batterie). Ce quartet nous propose une musique temporisée, voire maîtrisée si je puis dire où l’on perçoit effectivement à la fois l’ombre du jazz et de la musique classique, pour un résultat s’apparentant à une musique de club. Ou une musique dans un salon, je précise, assis au calme, histoire justement de pouvoir s’évader et rêver. S’ouvrir aux rêveries, car une seule rêverie me semble réductrice, voire insuffisante pour pouvoir apprécier à sa juste valeur la délicatesse du jeu de cet opus. Notons d’ailleurs un bel équilibre entre chaque instrument laissant la place à de beaux développés, aussi bien au piano (comme à l’orgue) forcément qu’au saxophone, tous deux portés avec soin par une section rythmique feutrée et précise. Un travail ciselé que le grand Jean-Sébastien Bach aurait très certainement apprécié. Voilà une belle introspection, une belle rêverie en musique.