Steve  Tallis : Where Many Rivers Meet

Steve Tallis : Where Many Rivers Meet

Zombi Music ‐ Références catalogue : ZOMBICD 8

Tallis est Australien, chanteur / guitariste, auteur compositeur prolifique et globe trotter infatigable depuis plus de 40 ans. De temps en temps, il dépose son bagage en France. Il nous propose ici son 8è album, auto-produit, avec 16 créations originales et 9 covers réarrangées, ce qui correspond bien au titre de l’album. Il souhaitait depuis longtemps faire un disque solo, armé de ses guitares (Gibson SG électrique et Guild 12 cordes acoustique) avec, ci et là, quelques faces a cappella… C’est désormais chose faite et, cerise sur le gâteau, les paroles de 9 de ses compositions sont reprises dans le livret accompagnant le disque. A l’écoute, on comprend pourquoi il a été surnommé « l’Australian Blues Griot » : c’est un raconteur d’histoires, passionné et incisif. Son inspiration va du blues au gospel et au folk, de Huddie Leadbelly Ledbetter à Bob Dylan. Il aborde avec éclectisme ce qui touche à la vie et à la mort, à l’amour (« She Makes Me Shiver », « Call me ») et au sexe (« Yum Yum Man », « When I Wake up » ), aux croyances et à la foi, à la révolte (« Let the Silence Suck out the Truth », « No Rest for the Wicked »). Parmi ses compositions, une mention spéciale pour « Put the Acid on » au rythme trépidant. Les covers sont soigneusement choisies et habilement remises en forme, que ce soit les faces gospel comme « Wade in the Water », « John the Revelator », « Another Man Done Gone » ou traditionnelles, comme « Stewball », « Bring Me Little Water Sylvy » (Leadbelly), « Can I Do It for You ? » (Memphis Minnie-Joe McCoy), « See that My Grave Is Kept Clean » (B.L.Jefferson) et « House of the Rising Sun ». Un album intéressant qui dépasse les 79 minutes d’écoute.

Robert Sacre