Sue Foley, The Ice Queen
Sue Foley, The Ice Queen
Canadienne de naissance, Sue Foley a démarré sa carrière musicale au Texas, en figurant dans la compilation “Antone’s Women” (1992). Dans cette production sans faille de Mike Flanigin qui joue aussi de l’orgue sur l’album, Foley signe son onzième album studio, et en même temps le premier pour Stony Plain Records, un label canadien. Un retour à la maison ! On retrouve son nom au catalogue de compagnies comme Warner Music, Koch, New West, Shanachie, Ruf et Blind Pig, et elle est aussi titulaire de nombreux prix et awards qui soulignent ses talents comme compositrice, chanteuse et guitariste. L’ensemble de ces talents sont bien mis en évidence dans ce nouvel album enregistré à San Marcos (Austin), et pour lequel elle a composé 10 des 12 titres. Elle y chante en solo, mais aussi en duo avec Jimmie Vaughan dans un The Lucky Ones bien enlevé, un autre duo encore avec Charlie Sexton (à la slide guitar) dans l’excellent Come to Me , puis avec Billy F Gibbons dans un beau blues lent, Fool’s Gold. Quant à son jeu de guitare, il est tout simplement transcendant tout du long, et en particulier dans des morceaux au tempo rapide comme Run ou dans les blues lents comme Eighty One, Death Of A Dream et I Have Forsaken You (avec The Texas Horns de Mark Kaz Kazanoff), ou encore sur les titres en medium comme Gas Light (avec E.Owens à la trompette et E.Haslanger au saxophone ténor). On retiendra aussi un vigoureux Send me To The ‘Lectric Chair, emprunté à Bessie Smith (repris ensuite par Dinah Washington), avec Derek O’Brian (guitare) ainsi que le titre éponyme The Ice Queen lancinant à la John Lee Hooker et The Dance aux joyeux accents flamenco (on est au Texas !).
Robert Sacre