Summer Blues Festivals, coda
Gevarenwinkel (Herselt),
le dernier festival de blues de l’été.
Traditionnellement, nos amis Flamands de Herselt organisent le dernier festival de blues de l’été (28-29 août). Une fois encore, Joop, Bruno, Vic ont encore mis les petits plats dans les grands, à commencer par la chanteuse de soul blues Nikki Hill, qui a conquis le public le vendredi. Le samedi, le programme allait ravir les amateurs de blues traditionnel et moderne, avec Eugene « Hideway » Bridges (Texas), et le répertoire de son nouvel album sorti au début du mois de juillet, “Hold On A Little Longer”. Notons ici que le patron du label Alligator Records, Bruce Iglauer avait fait le déplacement, accompagné par ses poulains, les talents émergents de la jeune scène blues actuelle : Jarekus Singleton, originaire de Jackson (Mississippi), révélé à l’occasion de l’édition 2014 du Chicogo Blues Festival.
Ici, Jarkeus (guitare, chant) était entouré de Myla Kyles, énergique et “punchy” batteur, au sourire éclatant, de Ben Sterling à la basse et Sam Brady à l’orgue. Leader très extraverti, Jarkeus occupe la scène de façon spectaculaire, porté par un groupe très soudé, au service d’un répertoire blues moderne, irrigué par les racines du Mississippi, avec des influences soul et funky . Triomphe devant un public totalement conquis.
Pour clore le festival, l’affiche proposait Selwyn Birchwood (chant et guitare), une autre révélation du Chicago Blues Festival 2014. Originaire de Floride, il était, lui aussi, entouré de ses musiciens habituels : Donald “Huff” Wright à la basse, Roger Oliver au saxophone baryton et Courtney Girlie (!) à la batterie. La grande complicité entre les membres du groupe a permis d’assister à des échanges entre guitare et saxophone, guitare et basse d’une très grande intensité ! Le répertoire dominé par un blues moderne qui cède aux accents soul et funky. Birchwood a lui aussi remporté l’adhésion enthousiaste du public. Mais le sommet sera atteint quand Jarekus Singleton remontera sur scène pour rejoindre ses confrères, et interpréter un morceau torride qui s’est terminé sur un extraordinaire solo de “steel guitar” de Birchwood. Rendez vous en 2016.
Robert Sacré