Sunnyland Slim : The Chicago Blues Of Sunnyland Slim ‐ Rockin’, Rollin’, Tumblin’ & Slippin’ 1948-1954

Sunnyland Slim : The Chicago Blues Of Sunnyland Slim ‐ Rockin’, Rollin’, Tumblin’ & Slippin’ 1948-1954

Jasmine Records ‐ Références catalogue : JACMCD 3188

C’est à un panorama approfondi, très représentatif des enregistrements d’Albert Laundrew a.k.a. Sunnyland Slim (piano, chant), réalisés à Chicago entre 1948 et 1954, que nous convie le label Jasmine. On part des deux faces Opera/Chance de 1948 avec Leroy Foster (gt) parues sous le pseudo de Delta Joe jusqu’à quatre faces inédites de 1954 avec Snooky Pryor (hca), Floyd Jones et Eddie Taylor (guitares) ainsi que Alfred Wallace (dms), dont la qualité est telle qu’on se demande vraiment pourquoi elles n’ont pas été éditées à l’époque ! Dans l’intervalle, on a l’occasion d’apprécier six faces Mercury, deux d’avril 1949 avec Oliver Alcorn (ts), Sam Casimir (g) et Big Crawford (bs) dans la toute première version du fameux « Everytime I Get to Drinkin’ » et quatre autres du 9 décembre 1951 avec Robert Lockwood Jr (g), Moody Jones (b) et Alfred Wallace (dms), dont « Hit the Road Again » qui narre les périples du pianiste de New Orleans à Chicago et ailleurs. Il y a aussi deux faces Apollo d’août 1949 en trio avec Sam Casimir (g) et Andrew Harris (b), deux faces Sunny d’octobre 1950 avec Snooky Pryor (hca) et Leroy Foster (g), six faces J.O.B., deux de février 1951 avec Robert Lockwood Jr (g) et Moody Jones (b), deux de mars 1951 avec Billy Howell (tp) et Alfred Wallace et deux de 1952, dont un inédit « City of New Orleans ». En clôture de ce panorama, on a encore trois faces Regal d’avril 1951 dont une inédite « Low Down Sunnyland Train », et une face Constellation de janvier 1953 avec J.T. Brown (ts), J.B. Lenoir (g), Moody Jones (b) et Alfred Wallace (dms). Il va sans dire que ce sont des classiques du Chicago blues de ces années-là et que chacun des 26 morceaux mériterait d’être cité. Mais qu’importe, la seule question qui se pose est : avez-vous déjà tout cela ? Sinon ne ratez pas cet album, même avec quelques doublons.

Robert Sacre