Sylvain Cathala Septet, Hope

Sylvain Cathala Septet, Hope

Sylvain Cathala Septet, Hope 

CONNEXE RECORDS

On peut parler de trio élargi pour ce septet, nouvel album du saxophoniste Sylvain Cathala. La rythmique est en effet celle de son trio dont le cédé « Flow & Cycle » a été l’objet d’une interview ici même, avant la chronique de « Live in Montreuil » en trio de saxophones ( avec Alexandra Grimal et Stéphane Payen). On retrouve donc Sarah Murcia à la contrebasse et Christophe Lavergne aux commandes d’une rythmique qui sera mise en avant dans plusieurs morceaux de ce nouvel album intitulé « Hope ». Sarah Murcia joue de souplesse pour introduire la composition « Bloody 2 », Christophe Lavergne lui emboite le pas avant un solo « octurnien » de Bo Van der Werf.  « Hope 4 » ouvre l’album tout comme « Hope » ouvrait « Flow& Cycle », façon de confirmer que Sylvain Cathala  « essaie d’apporter des compositions avec plusieurs couches » comme il le disait dans son interview. Marc Ducret y cisèle d’entrée une intro à la guitare d’une abstraction rigoureuse avant le solo de Guillaume Orti teinté de rythmes et sonorités  « akamoonesques »… « Octurn », « Aka Moon », pas  question de collage ni de chauvinisme, mais plutôt d’école : ce que les compositions  de Sylvain Cathala gagnent en force et en souplesse  avec le septet trouve ses racines dans un style de jazz contemporain aux influences diverses,  liées entre autres  à ses travaux avec Fabrizio Cassol and Co. Dans les pas des remarquables solistes des quatre pièces, Benjamin Moussay dessine un paysage sonore souvent apaisant, toujours à point nommé. Dans « Hope 4 part 1 » qui conclut un album court (42’23), mais dense, Christophe Lavergne rend au mot « batterie » toute la diversité qu’il contient : travail sur les sonorités des cymbales et des peaux qui mène au claudiquement du sax-ténor de Cathala avant l’envolée finale. Un album qui par rapport aux précédents trios, donne un aperçu du talent de Sylvain Cathala pour les recherches orchestrales. A se procurer sans hésiter !

Jean-Pierre Goffin