The Birth of British Rock 1948-1962
Frémeaux et Associés ‐ Références catalogue : FA 5832. Coffret 3 Cds et livret 20 pages.
En l’absence de la barrière des langues, il est logique que l’Angleterre ait résonné la première aux accents du rock. D’abord avec des orchestres s’inspirant de Louis Jordan comme Ray Ellington et son Jive en 1948 avec des faces déjantées, up tempo et hystériques (« 5 Guys Named Moe », …), imité par d’autres (Ted Heath en 1952, Diana Decker en 1956, …), en concurrence avec le rockabilly de Tommy Steele, Shorty Mitchell ou Wee Willie Harris (dont le « Rockin’ at the 2 I’s » de 1957 flirte plaisamment avec le blues) et avec des skiffle groups comme celui de Ken Colyer ou Lonnie Donegan, avec Chris Barber, dont un « Rock Island Line » (1955) mi parlé mi chanté survolté. Il y a des émules comme ce débutant, Alexis Korner et son skiffle group qui, en 1957, sort un « County Jail » qui n’est pas skiffle mais bien, et déjà, un country blues de belle facture. Alma Cogan donne une bonne version du « I’m in Love Again » (1956) de Fats Domino, et Winifred Atwell se défonce dans un « Jimmy Dorsey Boogie » (1957) déjanté et d’anthologie. Quant aux Tunettes, en 1957, elles reprennent avec brio « Whole Lotta Shakin’ Goin’ on » à Big Maybelle. Le reste du CD 1 se partage entre du rockabilly et du rock à la Bill Haley avec Art Baxter & His Rock and Roll Sinners, Marty Wilde (le père de Kim Wilde) ou Terry Dane, un imitateur d’Elvis Presley, avec « Start Movin’ ».
Le CD2 donne la part belle à Cliff Richard, l’« Elvis Anglais », 6 faces avec les Drifters (dont « Move It » son premier grand succès) et une face de 1960 où les Drifters ont pris leur nom définitif, The Shadows, lesquels figurent sur le CD3 avec leur tube planétaire « Apache ». Vince Taylor est présent lui aussi avec 3 faces (1958 et 1959) et sera repris dans CD3 avec « Big Blond Baby » (France, Barclay, 1962). On notera encore Dickie Pride avec sa bonne version du « Slippin’ and Slidin’ » de Little Richard en 1959 et Lonnie Donegan avec son très connu « Battle of New Orlerans » (1959). Outre les faces déjà citées, le CD3 donne la part du lion à un des meilleurs rockers anglais, Billy Fury, avec dix faces de 1960 et une de 1961. Mention à Screaming Lord Sutch et à sa version du « Good Golly Miss Molly » de Little Richard en 1961. Les Tornadoes sont là aussi avec un autre tube planétaire, « Telstar » (1962) et les 2 derniers morceaux de ce volume sont à la gloire des Beatles à l’aube d’une carrière mondiale prestigieuse avec « Love Me Do » et « P.S. I Love You » (1962). Nostalgie… Nostalgie !