The Kentucky Headhunters, Meet Me In Bluesland
The Kentucky Headhunters, with Johnnie Johnson,
Meet Me In Blues Land (Alligator, 2015)
En 1992, Johnnie Johnson, ex-pianiste de Chuck Berry et les membres d’un des meilleurs groupes de”southern rock”, les Kentucky Headhunters, se sont rencontrés à New York, dans le cadre d’une soirée organisée à l’occasion de la remise des “Grammy Awards”. Le courant est passé de suite, au point de publiée l’album “That’ll Work” (1993) pour le l Nonesuch. Ils sont toujours restés en contact, et en janvier 2003, retour au studio d’enregistremen, sans objectif dans l’immédiat. Après la mort de Johnnie Johnson, en 2005, Bruce Iglauer (Alligator Records) découvre ces bandes inédites et décide de les publier. “Meet Me In Blues” propose donc onze titres inédits, avec l’apport essentiel du jeu pianistique de Johnnie Johnson qui donne les accents blues et boogie au répertoire : comme à la belle époque, quand Johnson accompagnait Chuck Berry sur des titres emblématiques comme Maybelline, Nadine et School Day. Sur cet album, on retrouve aussi l’emblématique Little Queenie, dans une version très rock, et chanté ici par Richard Young. Dans le même veine Doug Phelps interprète Party In Heaven, avec une touche prononcée de country ! Et tandis que le guitariste des Headhunters, Greg Martin, insuffle les accents de blues, de bout en bout, renforcé par les frères Young – Richard au chant et à la guitare, Fred à la batterie -, le rhythm and blues s’invite au plus haut niveau sur King Rooster et Fast Train qui est un instrumental uptempo. Côté rythmes plus lents et mais slow (Sometime), on notera les excellents versions de Walking With The Wolf et Superman Blues. Sur cette galette, tout baigne, dans une ambiance festive grâce à la grande complicité et l’empathie évidente entre Johnnie Johnson et les Headhunters : aucun temps mort, chaque titre à déguster avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Robert Sacré