The Poison Arrows : War Regards
Un petit mot d’explication sur le fait que deux labels soient à la diffusion de cet album. File 13 propose les versions digitales et vinyles tandis que le label canadien Coup Sur Coup propose une version cassette ! Eh oui, il y a toujours des fans de ce format. Au plaisir de vous rembobiner ! Autre anecdote, le titre prévu pour ce quatrième album du trio américain de Chicago, était « Warm Regards ». Accidentellement, dans un mail, covid oblige, le « m » s’est perdu. Le groupe s’en est peu formalisé, trouvant même que le « nouveau » titre collait mieux à l’époque actuelle. Des détails que tout cela, mais ce sont eux qui font l’histoire du rock !
Autour de la formule guitare, basse, batterie, The Poison Arrows développe un rock assez mélodique tout en maintenant l’intransigeant, le radical, l’énervé. Et il se rapproche quelques fois du math rock. Ce sont toutefois des influences des années 80/90 qui émergent. En particulier via de belles réminiscences de The Fall, le légendaire groupe anglais vénéré par John Peel. Non seulement il y a les références musicales, mais le chanteur Justin Sinkovich déclame aussi plus qu’il ne chante. Tout comme le faisait le chanteur de The Fall, Mark E. Smith et la ressemblance entre leurs voix est flagrante. Ce qui n’est pas pour me déplaire, c’est même le point fort de ce groupe dont on peut regretter que les chansons possèdent parfois beaucoup de similitudes entre elles. Quelques titres, notamment les deux derniers, sont plus retenus et le rappeur Sterling Haynes du groupe SaveMoney, aussi de Chicago, pose son flow sur « We Are Collateral ». Cela procure un peu de nuances mais si le rock bien remuant, nerveux est dans vos cordes, vous n’accorderez que peu d’importance à ces petits détails. Tout comme moi. Les accros d’Idles, Fontaines D.C. et consorts devraient apprécier l’efficacité de ce groupe tout en sachant qu’ici nous sommes un cran en dessous.