Tinsley Ellis, Ice Cream In Hell

Tinsley Ellis, Ice Cream In Hell

Tinsley Ellis, Ice Cream In Hell

ALLIGATOR RECORDS

Près de 35 ans de carrière au compteur pour  Tinsley Ellis, le super-guitariste d’Atlanta (né en 1957), et qui est parti à la conquête du succès dans les années 1980. En Floride d’abord, puis de retour à Atlanta et toujours la même pêche pour ce 18ème album, et le 11ème pour Alligator Records. Son chant est intense et tendu comme à l’habitude. Il n’a rien perdu de sa flamboyance ni de sa virtuosité avec ses six cordes (1). C’est du blues VSOP avec une énergie et une attaque de rocker. Il a écrit seul les onze titres de ce nouvel opus, qu’il a co-produit avec son vieux complice Kevin McKendree, par ailleurs à l’orgue et au piano et même à la guitare rythmique sur Sit Tight Mama, un bel hommage endiablé à Hound Dog Taylor, avec Ellis à la slide guitar. Il y a d’autres coups de chapeau à des “guitar-heroes” qu’Ellis apprécie particulièrement comme l’Albert King de la période Stax avec Last One To Know, ou Peter Green avec Everything And Everyone, tout en réussissant, chaque fois, à garder son originalité et sa marque personnelle, comme dans d’autres compositions : le fougueux Foolin’ Yourself et les facétieux Unlock My Heart et Ice Cream In Hell , ou encore No Stroll In The Park et surtout un Your Love’s Like Heroin en slow, à fleur de peau et qui arrache. Outre McKendree, impérial aux claviers, il y a Steve Mackey( basse), Lynn Williams (batterie) et un duo de cuivres Jim Hoke (saxes) et Quentin Ware (trompette) sur 2 faces ( Last One To Know et Hole In My Heart), tous font le job avec brio.

Robert Sacre

 

1. Sur cet album Ellis a utilisé 2 guitares Fender (dont une Stratocaster de 1959), 4 Gibson (une ES-345 de 1967 et une Les Paul de Luxe de 1973 entr’autres) ainsi qu’une Martin D-35 de 1969.