Toots Jazz Club : C’est ouvert !
Jeudi 15 mai, il fallait être là. Et ils étaient tous là (du moins, une grande partie des amateurs, des jazzeux curieux et des jazzmen et women que compte notre petit pays).
Joachim Caffonnette © Didier Wagner
Le nouveau club de jazz de la capitale s’appelle « Toots », (nom validé par la famille elle-même) et se situe au 6 rue des Chapeliers, (un établissement connu auparavant sous les noms de « Chez Luc », « Chez Patrick » ou encore « Le Chapot »).
Le pianiste (et opiniâtre entrepreneur) Joachim Caffonnette et l’ASBL Toots Live ont réalisé leur rêve en dépoussiérant le vieux bistro, tout en lui préservant son cachet d’origine. Et il est à parier que toute la faune jazz s’y donnera régulièrement rendez-vous !
Regardez le programme : le Toots proposera huit événements musicaux par semaine, incluant des jam’s les mercredis et week-ends, du jazz d’avant ’50 pour les danseurs et danseuses les jeudis, et des concerts en deux sets d’artistes belges et internationaux chaque vendredi et samedi. Les dimanches après-midi seront dédiés aux groupes locaux avec la série « Nostalgia In Grand Place ».
Pour cette soirée d’ouverture, le club était bondé (au-delà du sold-out) et accueillait le trio de Nathalie Loriers (qui a joué plus d’une fois avec notre Toots national). Sam Gertsmans à la contrebasse et Fabrice Alleman au soprano. Le public, resserré au plus près des musiciens, en a eu pour ses frissons. Entre délicatesses lyriques – marque de fabrique indéniable de la pianiste – et bop swinguant et plein de surprises, le bonheur a résonné aux quatre coins du club. Après « Alizés » en ouverture, suivi de « Dinner with Ornette and Thelonious », qui donna lieu à de belles improvisations et des sourires complices, le trio nous a offert quelques nouvelles compositions, légèrement teintées de mélancolie, telles que « L’été » ou « Lost » (qui se terminera quand même en un « Bluesette » libérateur.
Nathalie Loriers © Didier Wagner
On y entendra encore des morceaux comme « Rebirth » (dédié au nouveau maître des lieux) ou encore « Shanti » (en hommage à Rik Bevernage et en souhait à un monde bien plus serein).
La fête pouvait continuer avec la première – et certainement pas la dernière – jam du Toots, ouverte par Michaël Blass, Armando Luongo et Géraud Portal. Du jazz jusqu’au bout de la nuit.
Après Bruno Castellucci, Aka Moon et un BruJ azz Wknd festif, on entendra dans les jours (et les nuits) à venir, Antoine Brochot, Jean-Paul Estiévenart quartet, Jansen Weaver, Basile Rahola quartet, Renaud Crols ou encore Oscar Georges… Pour commencer.
Nul doute qu’avec le Music Village à l’autre bout de la Gand Place, l’Archiduc et le Roskam un peu plus loin, le Bonnefooi ou même le KFK, le centre de Bruxelles va vibrer de plus belle aux sons de tous les jazz.
Longue vie au Toots !
