Trio Grande @ Jazz Middelheim 2011
Trio Grande + Matthew Bourne en ouverture du Jazz Middelheim 2011
Chargé d’ouvrir la 30ème édition du Jazz Middelheim, Michel Massot, Laurent Dehors, Michel Debrulle et Matthew Bourne ont largement rempli leur contrat : lancer les hostilités ! En effet, retransmis en direct par Klara, la chaîne musicale de la Vlaamse Radio en Televisie, le concert donné par Trio Grande a été salué par un public qui jugeait, dans la foulée, la prestation du Brussels Jazz Orchestra, sous la direction de Bert Joris, trop policée, trop peu avantureuse !
Voici un mini-reportage photos de notre complice de toujours et photographe “officiel” de Jazz Middelheim, Jos Knaepen. Et enfin, la chronique de leur dernier album, “Hold The Line”, publié par le label WERF et distribué par AMG.
Hold The Line (Werf/AMG)
http://www.dewerf.be/dewerf.be/cd093.html
Parmi les remerciements qui figurent sur la pochette, Michel Debrulle cite, avec raison, le nom de Rik Bevernage, producteur du label Werf. En 10 ans, voici le troisième album que Trio Grande enregistre pour la maison de disques brugeoise. Ajoutez à cela les 3 albums de Rêve d’Eléphant Orchestra, et vous comprendrez que le tandem Debrulle – Massot figure parmi les favoris de Rik Bevernage. Comme sur “Un matin plein de promesse” (2007), Laurent Dehors (saxophones et clarinettes), Michel Massot (tubas et trombone) et Michel Debrulle (batterie et percussion) sont ici rejoints par le pianiste anglais Matthew Bourne qu’ils avaient rencontré au Brecon Jazz Festival, en 2005, et avec qui ils se sont sentis, dès le départ, d’évidentes affinités. Par son inventivité, ses ruptures constantes du rythme et un certain sens de la dérision, le Britannique s’intègre parfaitement à la douce folie du trio franco-belge. A l’exception de deux thèmes, au rythme sautillant, signés Matthew Bourne, le reste du répertoire a été composé tantôt par Michel Massot, tantôt par Laurent Dehors. De belles mélodies empreintes de nostalgie (Idée de Doms, D’une autre époque, Valse des p’tits pépés), rompues par d’impromptues improvisations alternent avec des thèmes nettement plus déjantés (Wendy, Habop, Les petits escaliers) sur lesquels le Français virevolte des clarinette et clarinette basse au ténor (Fourmis) ou au soprano (Clafoutis) en parfaite empathie avec le trombone ou les tubas de Massot et les rythmes savamment complexes de Debrulle. Une musique pleine d’inventivité et gorgée d’une pétillante énergie. La formation sera en août au festival du Middelheim.
Claude Loxhay