Tucker Zimmerman à la Salle philharmonique de l’OPRL (11/10/24)
« J’aimerais tellement arrêter ce temps qui file ! Je voudrais en fait qu’il s’arrête maintenant, sur ce merveilleux moment que je vis avec vous ». Tucker Zimmerman est manifestement ému. C’est une légende qui s’adresse à nous, quatre-vingt-trois ans. Les légendes se construisent avec les années. La salle de l’OPRL est comble pour écouter ce que ce vieil homme a à nous raconter. C’est sa vie qui défile dans ses chansons aux allures folk et country. Sa jeunesse passée dans un ranch en Californie, ses amis disparus (il rendra un bel hommage à Garrett List), ses belles années passées à Liège… La bande défile, avec cette voix sombre, intacte. Autour de lui, sur la scène, on ressent un énorme respect, de l’empathie même. Fantastiques musiciens qui prennent soin de lui, au sens propre du terme. « J’ai beaucoup de chance de jouer avec ceux-là », nous dira le chanteur bouleversé… La garde rapprochée se compose de Nicolas Dechêne à la guitare (excellent, sans être démonstratif) et de Jack Thysen aux basses. Viennent s’ajouter, au gré des arrangements musicaux, le violoniste Martin Lauwers et son vieil ami hutois, Didier Bourguignon (banjo et harmonica).
Les coups d’éclat ne sont pas nécessaires, la soirée s’achèvera trop rapidement. Le temps est décidément sans pitié !