Wassim Soubra : Il Vento
Autoproduction / Inouïe Distribution
Nouvel album pour le pianiste/compositeur libano-français Wassim Soubra qui nous concocte un recueil plein de délicatesse, mais aussi de finesse, car comme à son habitude l’artiste sait toujours concevoir des mélodies ciselées. Aux frontières de la musique classique, je dirais même d’une musique de chambre contemporaine, et de la musique du monde, le pianiste et compositeur continue son chemin vers une musique dite cinématographique voire cinématique où il fait cohabiter l’Occident et l’Orient. Si son piano, le violoncelle de Julie Sevilla-Fraysse et la flûte d’Henri Tournier apportent une coloration néo-classique aux compositions, l’oud de Khaled El Jaramani, quant à lui, insuffle alors un vent qui nous vient d’Orient, tout en conservant cette délicatesse de jeu. Et c’est bel et bien là, la force de cet artiste de concevoir une musique légère et fluide, un art qu’il s’est construit au fil du temps et d’expériences diverses, à travers la pratique de la danse ou à travers la découverte de l’improvisation. Compositeur méticuleux, il aura aussi appris l’art du contrepoint, de l’harmonie et de l’orchestration, peaufinant sa méthode de composition. Cette dernière lui permettant d’assembler avec soin la musique classique occidentale et la tradition orientale, Wassim Soubra réalise encore une fois un très beau recueil où il nous invite à un voyage initiatique, grâce à une musique à la fois respectueuse des traditions et ouverte à la modernité. Un opus où la symbiose entre néo-classique et traditions de l’Orient n’en fait qu’un style ! Un album pour s’évader, pour rêver.
