Winston: Wnstn
Généralement, le dimanche nous vous proposons des reportages sur des concerts avec de belles photos artistiques, nous vous donnons notre avis sur des livres, sur des bd ayant souvent un rapport avec la musique. Et ici j’avais envie de vous parler de l’œuvre d’un musicien belge, de Hasselt, qui vient de réaliser quelque chose d’unique. Une première mondiale certainement : un vinyle digital ! Je vous explique. Via, via… j’ai été contacté par Simon Alice René, l’artiste, le musicien qui se cache derrière Winston. À l’époque, mi 2022, il venait de publier un single digital « Versailles » et après deux ans de travail, il allait sortir son premier album. Les choses évoluèrent, un second single, toujours digital « Rambo » était lancé. Ensuite me parvint cette annonce : « Winston va publier le premier album Scan’n Scratch au monde ». Il ne sera disponible qu’en digital, mais…. Simon Alice René n’est pas qu’un auteur compositeur multi instrumentiste qui écrit ses textes, il est aussi plasticien ! Et à ce titre il a réalisé l’artwork d’une pochette vinyle format 33 tours (à partir d’une photo issue d’un album de mariage, elle représente un homme avec une tête proche d’un Minotaure). Il en a imprimé lui-même une centaine d’exemplaires qu’il a numérotés et signés. Les rendant ainsi « uniques ». Au dos de la pochette, il a rajouté les titres des douze chansons, quelques infos et surtout le fameux « Scan’n scratch » qui vous permet d’écouter la musique sur les diverses plateformes digitales.
Mon exemplaire est signé, n’est pas numéroté, mais porte la mention manuscrite « promo ». Comme j’avais d’autres possibilités d’écouter sa musique, j’ai préféré ne rien « gratter » et conserver mon exemplaire unique bien intact, vierge ! Et après cette chronique je vais l’insérer dans ce fameux cadre pour LP, disponible dans le grand magasin nordique bien connu, et suspendre cette belle œuvre d’art. C’est aussi le vœu de l’artiste.
Passons maintenant au volet musical. Le problème pour certains sera le fait qu’il chante uniquement en flamand même si certains mots français s’immiscent dans les textes. Ces derniers parlent d’expériences vécues par Winston : des difficiles années de jeunesse, des premiers amours, de burn-out, mais des aspects politiques actuels sont aussi évoqués. Il nous parle de son intérêt pour l’histoire via « Roxane » la femme d’Alexandre Le Grand. Sans omettre sa fascination pour Freddie Mercury ! Finalement, c’est quelque peu sa biographie qu’il nous chante sur des musiques que l’on situerait entre le rock des Kreuners et la pop rock électronique des eighties couplée parfois avec, disons, I Am X ! Mais il y a aussi de la pop calypso déjantée « En zij zei (ho) », un slow imparable « Zonder haar », un hommage à Queen « Alles uit mijn tijd », des touches jazzy, des beats électro bien barrés, de la dance, des choses douces, du spoken words et un irrésistible rap flamand comme Eric Therer et moi les apprécions parfois « Doodgewone Stefan ». Winston recherche l’efficacité, le refrain immédiat, peu importe le style musical. Et il y parvient régulièrement.
Maintenant le cadre, une cheville, une vis et la foreuse !