Ziv Taubenfeld’s Full Sun : Out of the Beast Came Honey

Ziv Taubenfeld’s Full Sun : Out of the Beast Came Honey

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Ziv Taubenfeld est né à Karmiel, une petite bourgade dans le nord d’Israël où il vit toujours en partie et dans la région de laquelle il est récemment revenu pour y puiser l’inspiration de ce disque. Un petit mot manuscrit de sa main glissé dans l’enveloppe l’accompagne. Il nous écrit pour nous dire que sa genèse a été vécue comme une lumière au milieu d’une période sombre, précisant que l’enregistrement s’effectua en octobre 2020 entre deux confinements. L’écoute conforte son propos. Il y a dans la musique concoctée par ce sextet, Full Sun, quelque chose d’intimement lumineux, de profondément solaire. Elle s’ouvre sur « Gold Wood », une composition de forme circulaire initialement écrite pour le trio Bones (autre projet de Ziv) il y a quelques années, parue sur le label Leo. « Spider Jungle » qui lui succède est, quoique plus narrative, un peu du même acabit, une composition ouverte où les cuivres ont la part belle. La clarinette basse de Ziv, le sax alto (mais aussi la clarinette) de Michael Moore et le trombone de Joost Buis se déploient à tour de rôle et se plaisent à se laisser ponctuer, voire déranger, par le piano du jeune Argentin Nico Chientaroli, sur une rythmique traditionnelle batterie (Onno Govaert) / contrebasse (Omer Govreen). Sur « MoonDoctor », Taubenfeld rend hommage au saxophoniste alto Jemeel Moondoc récemment décédé. En clôture, « Blues for Sunny » est une longue pièce évolutive d’une douzaine de minutes dédicacée à Sunny Murray. Un disque cuivré certes, mais ensoleillé, très certainement.

Eric Therer