Chrystel Wautier, The Stolen Book

Chrystel Wautier, The Stolen Book

Chrystel WautierThe stolen book

BONSAI

Après les albums “Between Us”, en trio intime, avec Quentin Liégeois à la guitare et Sam Gerstmans à la contrebasse, puis “Peace Of Time”, de nouveau avec Quentin Liégeois et, cette fois, Boris Schmidt à la contrebasse, soit des albums consacrés majoritairement à de grands classiques du jazz (Cole Porter, Gershwin), Chrystel Wautier a entamé une collaboration avec le claviériste et bassiste Cédric Raymond. La chanteuse, élève de la Roumaine Anca Parghel au Conservatoire de Bruxelles, mais qui a aussi connu l’influence du soul comme du gospel, s’est alors tournée vers un répertoire plus personnel, des compositions originales plus ouvertes aux influences pop. C’est le cas avec “Before A Song”, sorti en 2013 sur le label EGS et sur Bonsai en 2016, avec une formation comprenant Cédric Raymond au piano et aux claviers électriques, Lorenzo Di Maio à la guitare, Jacques Pili à la basse, Jérôme Klein à la batterie et Michel Seba aux percussions, et cela, autour d’un répertoire principalement dédié à des compositions originales. Elle retrouve la même équipe pour “The Stolen Book” enregistré aussi pour Bonsai. Au répertoire, quatre compositions personnelles de la chanteuse (Far Away, Beauty Is A Mystery, Let’s Fall, A Warrior), trois écrites en collaborations avec Cédric Raymond (The Waiting, The Stolen Book, Conversations), une avec Lorenzo Di Maio (On Sunday) mais aussi My Love And I (Love Song From Apache de Raskin et Mercer, autrefois joué par Coleman Hawkins), Into The Dust du groupe pop de Bruxelles Age of Giants et Le soleil donne, succès de Souchon et Voulzy, interprété en français. Tout au long de l’album on retrouve la voix limpide de Chrystel Wautier, souvent avec des “baking vocals”, ondoyant dans la trame sonore tissée par Cédric Raymond qui lie souvent piano et claviers électriques, la guitare de Di Maio et la rythmique, tout au long d’un répertoire aux influences pop (Into The Dust). Sinon, My Love And I est une ballade plus intimiste et, avec Le soleil donne, on verse davantage vers la chanson française. L’album est visiblement destiné à un public plus large que celui du jazz stricto sensu.

Claude Loxhay