The Nick Mos Band, Lucky Guy
The Nick Mos Band with Dennis Gruenling,
Lucky Guy
Bassiste à la base, Nick Moss a construit un fameux pedigree en 30 ans de carrière à Chicago, d’abord avec Jimmy Dawkins puis avec Willie ‘Big Eyes’ Smith (ex-Muddy Waters), ce dernier avait besoin d’un guitariste et a convaincu Moss de laisser la basse à un autre et de passer à la guitare. Moss a ensuite intégré le band de Jimmy Rogers (ex-Muddy Waters encore) avant de former son propre orchestre en 1997 et de sortir le premier de ses 13 albums sous son propre label Blue Bella. La suite est une longue liste de concerts et de tournées US et en Europe, couronnées de succès et d’Awards. Nick Moss est désormais un pilier incontournable de la scène du blues , et ce statut enviable est encore monté d’un cran en 2016 grâce à son association avec l’harmoniciste Dennis Gruenling. Leur premier album, paru en 2018 (Alligator ALCD 8981 “The High Cost Of Low Living”), a fait un malheur dans les charts et chez les amateurs. Revoici donc le duo bien soutenu par Taylor Streiff (piano, Hmmond-B3), Rodrigo Mantovani (basse) et Patrick Seals (batterie), dans un deuxième opus d’une série qui promet d’être longue. En tout cas, la qualité est toujours au rendez-vous. Il faut savoir que 13 des 14 titres sont des compos originales : 11 de Nick Moss et 2 de Dennis Gruenling. La production est de Moss et Kid Andersen lequel intervient à la guitare rhythmique sur 4 titres et à la mandoline dans un cinquième, le superbe Singled Minded. Sur un autre titre, The Comet, un slow très émouvant, Moss et Monster Mike Welch rendent hommage à Mike Ledbetter, chanteur et guitariste mort à 33 ans. C’était un ami très proche, leur frère, il avait travaillé avec eux et sa carrière futt une véritable comète. Il y a aussi d’excellente faces bien enlevées où le duo Moss-Gruenling s’en donne à cœur joie pour notre plus grand plaisir. Les 2 compères se complètent à merveille, jusqu’à la télépathie : 312 Blood, un hommage à Chicago, Lucky Guy qui témoigne de l’amour de Moss pour sa famille (la belle Kate et leur fille), Movin On My Way (de Gruenling), As Good As It Get (une autre ode à la famille de Moss); des titres en médium comme Me And My friend (ode à l’amitié), Tell Me There’s Nothing Wrong , l’instrumental Hot Zuchini et Full Moon Ache en mode rock’n roll. La cerise sur le gâteau est Sanctified, Holy And Hateful une critique acerbe du fanatisme religieux qui prône la haine au lieu de la tolérance. “A good ‘un” aurait dit Otis Rush. A ne pas rater.
Robert Sacre