Green Moon : Tribe
Green Moon fête ses dix ans d’existence. Au départ, un trio constitué de Lorcan Fahy au violon et à la mandoline, Teo Crommen à la guitare et Lucas Deru à la contrebasse. Ils ont enregistré « Allô la terre », au croisement de multiples influences, notamment folk. Belgo-irlandais d’origine, Lorcan Fahy a aussi participé au projet Ekko Trio. Après des stages auprès de Jacques Pirotton et Marc Lelangue, Teo, fils de Thierry Crommen, a rejoint le Conservatoire de Bruxelles. Quant à Lucas Deru, il a notamment suivi des stages avec André Klenes. Ici, la “Tribu” s’est élargie avec l’arrivée de trois nouveaux complices. A l’harmonica, Thierry Crommen, qui a notamment étudié avec le Français Jean-Jacques Milteau, a souvent accompagné Michel Fugain, mais aussi Marc Lelangue, puis a enregistré « Different Ways » en duo avec Jacques Stotzem, formé un quartet avec le guitariste Chris De Pauw et fait partie du Jean-Pierre Froidebise Orchestra. A la trompette, Antoine Dawans qui fait partie du Bravo Big Band (album « Another Story »), du Floreffe Jazz Orchestra (« Grand Millésime ») et de l’Orchestre Vivo de Garrett List. A la batterie, Antoine Rotthier qui, comme Lucas Deru, a suivi des stages au Gaume Jazz Festival et accompagné Eve Beuvens. Voici donc Green Moon Tribe, un sextet avec une orchestration très personnelle. Au répertoire, neuf compositions de Lorcan Fahy, « Nimegy » de Teo Crommen et « London Ut » de ADHD, groupe irlandais aux influences rock et jazz. Des thèmes folk (« City Wok », « Silent », « London Ut » avec mandoline, ou « Irish Coffee » avec trompette bouchée), d’autres volontiers funk (« Funk with Francis ») ou gypsy (« Nemegy » avec un beau mariage entre violon et trompette). Des ballades (« Thank You Maurice », « Deadline ») et des envolées bluesy (« Dave »). En front line, un violon résolument folk,un harmonica très bluesy, une trompette plutôt jazz et une guitare, elle aussi, bluesy, soit quatre solistes galvanisés par une rythmique très énergique. Bref, un sextet hors des sentiers battus.
Claude Loxhay