Robert Kessler Trio : Bloodline
Ce groupe nous vient de Berlin et est composé du guitariste leader Robert Kessler, du batteur Tobias Backhaus et du contrebassiste Andreas Henze. Après de nombreuses collaborations, c’est le premier album que le guitariste fait paraître en dix ans. J’avais écouté et aimé un titre de cet album avant de le récupérer pour en faire la chronique. J’avais succombé au charme de cette guitare jazzy jouée en finesse, en douceur, aux sons clairs et fluides. Un égrenage de notes qui défilent avec légèreté. Kessler est un virtuose qui évite d’être trop démonstratif, qui joue en retenue. Accompagné d’une toute aussi sobre section rythmique qui ne s’exprime que très rarement en solo. Cela irait donc pour le mieux si les sept morceaux de « Bloodline » ne s’écoulaient pas sur le même schéma ! Avec la même nonchalance, sans faire la moindre vague. On exclura de cette liste « Mann Mann » qui possède un rythme plus funky. Kessler déclare que cet album est le condensé des dernières années de sa vie incluant son rôle de père et d’enseignant pour de jeunes musiciens. Ceci est sa « poésie musicale » et c’est ce qu’il voulait publier en attendant d’ouvrir un nouveau chapitre dans sa carrière ! Considérons donc ceci comme un disque de relaxation, de refuge après une journée sous tension et réservons-le uniquement aux amoureux du jazz pour guitare électrique. C’est vrai que c’est relaxant, reposant mais ce n’est pas loin d’être endormant si on l’écoute d’une traite. Préférez-le à petites doses, cela avait bien fonctionné avec moi. J’oubliais : la pochette est superbe.