Paul Lay : Full Solo
Paul Lay a suivi des études de piano au Conservatoire de Paris. Très vite, il retrouve certains de ses professeurs : il intègre le quintet de Ricardo Del Fra, enregistre « Mikado » et « The Party » avec Dre Pallemaerts. Il côtoie aussi Géraldine Laurent (« Cooking »), forme un trio avec la vocaliste Isabel Sörling (« Alcazar Memories »), un duo avec Eric Le Lann (« Thanks a Million ») et grave « Espaces » avec Edward Perraud (album chroniqué antérieurement). S’il s’inscrit dans la tradition jazz, il apprécie aussi la musique classique, d’où, ici, sa passion pour les œuvres de Beethoven. Il se plonge dans les partitions du maître, les travaille à la lettre puis s’en libère pour les interpréter comme des classiques de jazz, en modifiant le rythme ou les harmonies. La première plage illustre parfaitement l’option de Paul Lay : « Thème et Variations ». Sur les 13 plages de l’album, de grands titres de Beethoven, comme « Hymne à la joie », « Lettre à Elise » ou « Sonate au clair de lune » mais aussi des compositions personnelles, conçues comme les différents mouvements d’une suite : « In Vienne Portrait », « Blues », « Tard dans la nuit ». Une démarche personnelle qui dépasse d’autres essais moins inspirés, parce que se contentant de coller une rythmique jazz à des thèmes classiques, comme le « Play Bach » de Loussier ou « Ah! Vous dirai-je Mozart » de Dimitri Naïdich. Un aspect de la riche personnalité de Paul Lay.