Ikoqwe : The Beginning, the Medium, the End and the Infinite
Décidément il n’y a que le label bruxellois pour découvrir et nous offrir de pareilles perles ! Quand j’ai interviewé Aksak Maboul l’année dernière, Marc Hollander m’avait déjà parlé de ce disque en me le présentant comme une révélation. Son discernement était bon. Ikoqwe est un duo angolais comprenant un producteur nommé Batida et un rappeur performant sous l’appellation d’Ikonoklasta ! La musique du duo est un véritable fourre-tout mêlant l’art musical, parfois ancestral, africain et la culture électro, le rap, la jungle, le hip-hop issu du monde occidental. Les textes sont chantés en différents dialectes angolais mais aussi en anglais et en portugais ! La musique propulsée par le duo est issue d’emprunts effectués au sein de « La Libraire Internationale de la Musique Africaine » collectée par Hugh Tracey dans les années 50. Elle est renforcée par des instruments typiquement africains mais aussi par des drums machines ainsi que par des samples issus du web, de la radio et de la télévision ! Quelques plages voient aussi le rappeur secondé d’un invité au chant, souvent pour renforcer le côté africain, tribal, du projet. Il y a aussi pas mal d’effets sur ces voix avec des échos, du dub… Le résultat final nous offre une musique ultra dansante, qui évoque aussi bien une festive place africaine qu’une piste de dancefloor ! Un rassemblement inédit, qui convoque le passé et le présent, et qui se révèle être d’une redoutable efficacité. Impossible de ne pas bouger à l’écoute de ces sons, de ces rythmiques, de ces chants énergiques. Accueillez cette trance, laissez-la s’installer, vous cajoler et succombez ! Une formidable découverte, inédite, issue d’un duo dont la créativité, les recherches et les assemblages finaux vous raviront. Et pas un titre de remplissage sur les onze proposés. Tout est magnifique.