Les chroniques de l’inutile : Virgule
Alors que sort « L’occurrence », un album chroniqué il y a trois semaines par Jean-Pierre Goffin, le label fondé par Benjamin Sauzereau et Jens Bouttery repropose « Virgule ». Les Chroniques de l’inutile compte alors sept musiciens.
Leader et compositeur de ces Chroniques, le guitariste électrique Benjamin Sauzereau, qu’on avait découvert au sein de l’Heptatomic d’Eve Beuvens, au sein du quintet de Bruno Vansina, de Philémon et de Homegrown avec Jordi Grognard. Il a fondé Les Chroniques de l’Inutile, mélange entre jazz, recherches contemporaines et jazz de chambre. A la flûte, l’aîné de l’équipe, Pierre Bernard, membre depuis le début de Rêve d’Eléphant Orchestra, de MikMâäk ou de l’Orchestre du Lion. A l’alto et à la clarinette, Erik Bogaerts, issu du Conservatoire de Bruxelles, (classe de John Ruocco et Jeroen Van Herzeele). Il a fondé un quartet avec ce dernier mais aussi Kwartet avec Alexi Tuomarila (p). Au ténor, Gregor Siedl qui a étudié à Vienne puis à Bruxelles, lui aussi avec John Ruocco. Il a fondé le duo Doko. Aux claviers, Eric Bribosa, qui fait partie de Rackam avec Toine Thys. A la contrebasse, Lennart Heyndels, formé au Conservatoire de La Haye. Il a fondé Howtown avec plusieurs vocalistes dont Sarah Klenes et fait partie du quartet de Ben Sluijs. A la batterie, Jens Bouttery, issu lui aussi du Conservatoire de Bruxelles. Avec Nicolas Kummert, il a enregistré l’album « Voices » et fait partie, avec Sauzereau et Heyndels, du Jens Maurits Orchestra.
La particularité du septet est de proposer, en dialogue avec une guitare aux sonorités mordorées, un trio de souffleurs sans cuivre, tout en nuances entre saxophones et flûte mutine de Pierre Bernard, le tout soutenu par la contrebasse lyrique d’Heyndels et le jeu percussif de Bouttery, tout au long de compositions aux titres souvent surprenants, de « La mauvaise raison » à « Mary, Molly, Bébert et Alcide », en passant par « Non vorei morire mai ». Une démarche et un arc en ciel sonore hors des sentiers battus.