Bob Mintzer / WDR Big Band : Soundscapes
Membre des Yellow Jackets avec le claviériste Russell Ferrante, Bob Mintzer est bien connu pour son sens du groove. Il a formé un quartet avec Steve Kuhn (Bop Boy) et il a dirigé pendant 6 ans le WDR Big Band, ce grand orchestre de Cologne qui a accueilli John Scofield, Joachim Kuhn, Jack Walrath, Charlie Mariano, Phil Woods ou Joe Lovano. Le saxophoniste ténor et féru défenseur de l’EWI (Electronic Wind Instrument), cet instrument aux sonorités électriques et nasillardes qui a tenté, un temps, Lee Konitz et Michael Brecker, est ici, à la fois leader, compositeur et soliste. Le WDR se présente comme un orchestre à géométrie variable selon son chef d’orchestre et arrangeur. Sur « And Still We Sing », avec David Linx et Fay Claassen, Magnus Lindgren a travaillé sur les nuances de sonorités, la palette sonore de l’ensemble des souffleurs, comme le fait le BJO. Ici, Bob Mintzer travaille sur la masse sonore de l’orchestre : 5 saxophonistes (dont Paul Heller, présent dans le Positive Tentet réuni pas Michel Herr), 4 trompettes, 4 trombones et une rythmique (piano, guitare, basse, batterie). Un orchestre aux sections monolithiques et compactes de manière très traditionnelle, avec une série de solos. Bob Mintzer au ténor (« Stay up », « New Look », « One Music »), à l’EWI (« A Reprieve », « Montuno », « Whack »), le ténor de Paul Heller (« A Reprieve »), le piano de Billy Test (« The Conversation », « Canyon Winds », « New Look », « One Music ») ou la trompette, notamment, de Andy Haderer (« Canyon Winds »), toujours avec un sens aigu du groove. Comme le dit Mintzer dans les liner notes : « The mission was to make warm, beautiful sound… an amalgam of groove from around the world. » Une évidente tradition.