Maxence Cyrin : Melancholy Island
Avant toute chose, un piano. Un Steinway modèle D pour être précis. Puis du spleen, des moments méditatifs. Quelques cordes synthétiques, parfois. Pas plus…
Oubliez un instant Keith Jarrett et tous ceux qui en revendiquent l’influence (ils sont nombreux). Non, pensez davantage à la musique néo-classique de Christine Ott, au minimalisme de Wim Mertens, aux arpèges de Yann Tiersen (qui avait accueilli Cyrin sur son label Sine Terra Firma – album « Instants »). Chez Maxence Cyrin, il y a un effet de vagues. Nourri depuis sa plus jeune enfance à la musique classique qu’il étudie ensuite au Conservatoire, le pianiste parisien d’adoption (Montmartre…) s’est dégagé un moment de ce carcan pour s’intéresser à la new wave. Pour le label de musiques électroniques F Communications, il a créé des transcriptions des musiques de Depeche Mode, Massive Attack, Moby, … pour piano solo (album « Modern Rhapsodies »), ce qu’il poursuivra jusqu’à provoquer un buzz avec une reprise délicate du « Where Is My Mind ? » des Pixies (utilisée dans les séries « Mr. Robot » et « The Leftovers »).
Et passe à nouveau la vague… retour à la musique classique avec ce « Melancholy Island » qui porte bien son nom. Onze titres courts (au format pop) nourris d’arpèges, de tristesse, de slpeen, comme cette chanson de Dead Can Dance qui clôt l’album « The Carnival Is Over ». Bien sûr c’est prévisible, bien sûr c’est sombre. Bien sûr c’est beau…