Laura Anglade & Sam Kirmayer : Venez donc chez moi

Laura Anglade & Sam Kirmayer : Venez donc chez moi

Justin Time Records

C’est pas bien.
Non, c’est pas bien.
C’est dégueulasse, même.
C’est pas bien de me mettre ça dans les oreilles. Ça va jusqu’à mon petit cœur et puis ça fait des dégâts.

La chanteuse Laura Anglade reprend avec candeur quelques vieilles chansons du répertoire français, accompagnée à la guitare par Sam Kirmayer (et parfois à l’accordéon par Benjamin Rosenblum).

Qu’est ce qui fait que ces « J’aime Paris au mois de mai », « Que reste-t-il de nos amours ? », « La valse des lilas » ou encore ce magnifique « Pleure pas», me fassent tant d’effets ? La voix de Laura Anglade n’a rien d’exceptionnel (quoique), mais elle est d’une telle simplicité, d’une telle justesse, d’une telle limpidité et d’une telle sincérité que l’on ne peut que craquer à son écoute. Il y a bien, par-ci, par-là, quelques scats ondulants et quelques accents Vaughaniens, mais il n’y a jamais de maniérisme. C’est juste simple, c’est juste frais, c’est juste beau.

J’avais découvert Laura Anglade avec « A Beautifull Friendship » et puis redécouverte, en duo et en « streaming », avec Jonathan Kriesberg. C’était touchant, déjà. La franco-américaine joue les ingénues sur ces airs que l’on connaît tous et que l’on fredonne sans y penser. Ça touche en plein cœur. C’est désarmant. C’est l’été. Et on a envie qu’il dure toujours.

« Venez donc chez moi » nous dit la chanteuse. Avec plaisir.

Jacques Prouvost