J. Peter Schwalm & Stephan Thelen : Transneptunian Planets

J. Peter Schwalm & Stephan Thelen : Transneptunian Planets

RareNoise Records

J. Peter Schwalm et Stephan Thelen, ou deux des principaux créateurs dans le domaine de la musique électronique et de l’ambient. Le premier, allemand, joue du synthétiseur, des percussions électroniques et « bricole » des machines traitant et programmant des effets les plus variés. Il a collaboré, entre autres, avec Brian Eno ou Holger Czukay (bassiste de Can) et est l’auteur de nombreuses musiques pour le cinéma, le théâtre ou le ballet. Le second est un guitariste (mais également claviériste) américain (installé en Suisse depuis plusieurs années) qui a, dans ses albums solos ou à la tête de son groupe Sonar (avec l’aide fréquente d’un autre guitariste, David Torn), développé une musique singulière, hypnotique, brillante, une des plus excitantes du moment. Pour ce « Transneptunian Planets » (en faisant simple : huit planètes dites mineures qui se trouvent au-delà de Neptune, qui donnent par ailleurs leurs titres aux huit compositions de cet album), aux côtés de Schwalm et Thelen, on retrouve deux musiciens qui ont souvent collaboré avec Schwalm : le phénoménal guitariste-bidouilleur de sons norvégien Elvind Aarset et le bassiste anglais Tim Harries (qui a joué avec Steeleye Span, Brian Eno, David Holmes ou encore Bill Bruford). Complète le groupe le batteur suisse Manuel Pasquinelli, complice de longue date de Stephan Thelen et de son groupe Sonar. Huit compositions donc, toutes de la plume des deux leaders qui ont constamment dialogué (ils se donnaient une grande liberté comme s’opposer à des idées de l’autre, mais ont le plus souvent apporté des suggestions complémentaires) pour arriver à ce résultat : des titres assez longs (entre 5 et 11 minutes) proposant une musique que l’on peut qualifier d’ambient, d’électronique, voire d’industrielle, mais surtout une musique envoûtante et sophistiquée, mystérieuse et parfois inquiétante. A écouter et réécouter, les sensations nouvelles étant toujours présentes après de nombreuses écoutes.

Sergio Liberati