Michael Rubin : I’ll Worry If I Wanna

Michael Rubin : I’ll Worry If I Wanna

Many Hats Records ‐ Références catalogue : MHR 001

Rubin est harmoniciste et chanteur/compositeur. Il a fait toute une carrière d’accompagnateur mais il a décidé de se lancer sous son nom avec Mike Keller (gt), Michael Archer (bass), Mark Hays (dms) et des guests comme Emily Gimble (keys), etc.

Dès le cartoon de la pochette et le titre éponyme, le ton est donné, l’humour et les jeux de mots seront à l’honneur. A priori, la voix de Rubin interpelle, légèrement chevrotante et grasseyante, puis on se rend compte qu’elle colle parfaitement au comique déjanté et à l’ironie osée des lyrics. Le ton est coquin, à double-entendre, mais explicite, dès le début avec « Little Rabbit », (« je suis un petit lapin, toi aussi, … tu peux mordiller ma carotte et goûter le jus de ma carotte… ») avec harmonica et slide guitar au top. La suite est à l’avenant avec « Go Milk Your Own Cow » (« la tienne, pas la mienne ! ») en slow et mode New Orleans avec, en guest, le violoniste Dr. Sick qui ajoute une touche country du plus bel effet. Une touche que l’on retrouve encore plus marquée (mais sans violon) dans « Old Rodeo Dreams », une ballade mélancolique bien balancée entre chant, harmonica, guitare et piano. Retour au double-entendre avec « Kama Sutra Girl », (« une fille qui sait toujours quelle position prendre… ») boosté par la guitare et l’harmonica. Humour encore et autodérision en vedette dans « Can We Break Up Again » (« on aurait dû faire cela plus tôt et définitivement »), « I’ll Worry If I Wanna » ( « parce que quand je suis tracassé, je me sens bien…») ou le bien enlevé « Beer Belly Woman » (« ma petite amie a un ventre de buveuse de bière et j’adore l’observer secouer ce machin…») avec, dans chaque cas, de belles parties d’harmonica et de guitare. L’album se conclut avec « Fourth Coast », un instrumental musclé où chaque musicien se défonce sans compter.

Robert Sacre