Rossana Casale : Joni
Il y a l’idole, Joni Mitchell, une artiste essentielle que l’on a bien cru perdre définitivement (elle est sortie très diminuée d’une rupture d’anévrisme subie il y a sept ans), avant que ne surgissent les images d’un concert qu’elle a donné cet été à Newport, à l’invitation de Brandi Carlile. Ce qui ne présage néanmoins pas d’une suite de carrière dorénavant résumée en « Archives Series » consacrées à des périodes définies de celle-ci (la dernière « The Asylum Years (1972-1975) » a été publiée il y a quelques mois).
Il y a la chanteuse (et actrice) milanaise Rossana Casale, coutumière des « tributes » (elle a déjà consacré un album à Jacques Brel et un autre à Billie Holliday) et qui voue à Joni Mitchell un amour immodéré (« elle a inspiré toute ma musique depuis mes débuts » écrit-elle dans les notes de pochette).
Il y a sa voix, typée, au timbre fragile.
Il y a ces arrangements purs, légers, sans battements, parfois en duo. Une contrebasse, un piano, une clarinette, parfois une guitare… Des arrangements qui mettent en relief les (belles) mélodies de Joni.
Il y a enfin (et surtout) le répertoire, ces chansons fortes, reconnaissables entre toutes. Les plus connues (ne parlons pas de « hits ») comme « Big Yellow Taxi », « Carey » ou l’incontournable « Both Sides, Now » qui a déjà connu quelques versions… Puis d’autres, moins connues, surgies d’une discographie qui s’étale sur plus d’un demi-siècle (« Song to a Seagull », « A Case of You » avec un joli arrangement pour contrebasse,…).
Il y a enfin les souvenirs, qui remontent à la surface du temps. Merci Rossana.