Nora Kamm : One
Duya Music / Inouïe Distribution
Originaire d’Allemagne, la compositrice Nora Kamm réside en France depuis 2011 et a publié deux albums au sein du groupe Dreisam. Cette jeune cheffe d’orchestre joue essentiellement du saxophone et de la flûte, mais dans une moindre mesure. Avant de publier ce premier album sous son nom, elle a collaboré avec quelques grandes pointures telles que Manu Dibango, Andy Sheppard ou Erik Truffaz. Ici, elle s’est entourée d’un quatuor percussions, batterie, basse, claviers, mais une douzaine d’invités viennent apporter leur touche sur certains titres. Notamment aux programmations, percussions, djembé, kora et guitare. Certains sont tout simplement venus l’accompagner au chant. La musique que Nora nous propose est principalement influencée par l’afrobeat et le jazz funky. Rien à redire sur la qualité des interprétations, les mélodies survolent ce mix entre jazz occidental et percussions et rythmiques de l’Afrique de l’Ouest, mais le tout est assez conventionnel. Il y a un manque de surprises, d’éclairs, dans ce disque axé vers la plénitude sur de nombreux titres. On retiendra essentiellement comme moments de grâce, la plage titulaire avec sa brillante intervention du sax, la formidable prestation du guitariste Nguyên Lê sur « Cœur », le très Manu Dibango « Chuku Chuku », les cuivres de Nora sur « Leader » et l’envoutant, charmant « Sensible » qui clôt l’album avec le très beau chant de Salimata Traoré. De beaux scintillements dans un disque bien réalisé mais un peu trop académique. Elle pourrait cependant nous refaire le coup de la saxophoniste hollandaise Candy Dulfer et de son hit « Lily Was Here ».