Festival Jazz à Liège ‐ Édition 2023 ‐ les choix subjectifs du rédac’chef…
Guillaume Vierset © Robert Hansenne
La rédaction de JazzMania s’est éparpillée sur le site du festival. Un choix éclectique de musiques nous était proposé dans cinq salles différentes où nous nous sommes parfois croisés. Les photographes ont suivi le mouvement, ce qui nous permet de publier des portfolios qui rendent magnifiquement compte de l’ambiance qui a régné sur le Liège bleu durant quatre jours.
J’ai assisté en tout et entièrement à onze concerts… Un choix subjectif, intéressé, curieux ou dicté du fait que j’avais déjà vu certains d’entre eux… Onze concerts parmi lesquels j’en retiens particulièrement cinq…
Après avoir été supprimé il y a quelques mois faute de combattants, le concert de Guillaume Vierset en position EDGES a cette fois bien eu lieu, devant une chambrée très intéressante pour un début de festival. Comme toujours, le son est parfait quand un concert se déroule au Reflektor ! Ce qui a permis à Guillaume de nous offrir un set énergique, puissant, tourmenté.
L’atmosphère était par contre très décontractée dans la salle voisine où l’accordéoniste Vincent Peirani proposait la version « Joker » de son tempérament, avec l’énigmatique et savoureux Federico Casagrande à la guitare et à l’imagination.
À nouveau au Reflektor, vendredi cette fois, Clément Nourry en trio Under the Reefs Orchestra nous a emballés avec son jazz teinté de rock mélodique et puissant. Un jeu de guitare époustouflant et une rythmique tellurique au sein de laquelle un saxophone baryton tient le rôle de la basse !
Régulièrement, le Festival Jazz à Liège nous offre un concert mémorable, une baffe que les Liégeois évoquent entre eux durant des années. Ainsi… il y a cinq ans, la salle de la Cité Miroir, pleine à craquer, réservait une ovation du tonnerre au Ceramic Dog de Marc Ribot. Cinq ans plus tard, jour pour jour, même salle, même heure, ovation géante pour le Kahil El’Zabar Quartet ! Un quartet sans réel charisme (que du contraire…), mais qui nous a bluffés en jouant un jazz spirituel duquel nous ne nous sommes jamais dépêtrés. FAN-TAS-TI-QUE !
Je terminerai ce petit tour d’horizon non exhaustif par le concert (que dis-je, le sermon…) que Alabaster DePlume a donné le samedi en toute fin de soirée au Reflektor. Pour avoir entendu ses disques, on se doutait bien que ce concert ne ressemblerait à aucun autre. D’une humeur enjouée et communicative, le saxophoniste anglais a plongé la salle dans une ambiance festive, concluant chaque fin de morceau par un geste de victoire, comme s’il venait d’inscrire un but important…
Le Festival de Liège attirait cette année quelques grands noms (Avishai Cohen, Diana Krall, …), quelques belles combinaisons (le duo Oxmo Puccino & Yaron Herman, Black Lives !, …), des découvertes aux abords du jazz (Catherine Graindorge, Echt !, Munsch, …) et quelques valeurs sûres (Trio Grande, Michel Portal, …). Difficile de ne pas y trouver son compte, comme d’habitude !
