Fred Hersch : Silent, Listening
La couverture sobre de l’artiste plasticien Andreas Kocks et le titre explicite rendent inutile tout autre commentaire. Avec sept de ses propres compositions et quatre arrangements, Fred Hersch encadre le silence. Le pianiste lui-même considère cet enregistrement comme l’un de ses disques solo les plus réussis, et il en existe une douzaine. Parmi les reprises, citons « Star-Crossed Lovers » (Strayhorn / Ellington), « The Wind » (Russ Freeman), « Softly, As In a Morning Sunrise » (Romberg / Hammerstein) et « Winter of My Discontent » (Wilder / Berenberg). Compositions et improvisations se mélangent de la manière la plus intime dans ce jeu de détails et de décalages microscopiques. Comme un tableau sous-exposé, mais dont l’éloquence reste explicite. Ce n’est que dans « Little Song » que le tempo s’accélère un peu, tandis que « Volon » est l’un des passages les plus sombres. La seule façon d’en profiter est d’arrêter le temps et d’exclure tout stimulus extérieur.
En concert à Flagey le 31 mai et au Bijloke de Gand le 1 juin.
Une collaboration Jazz’halo / JazzMania