Chris Jennings’ 5 Ways Home : Boy, She’s the Dandy 

Chris Jennings’ 5 Ways Home : Boy, She’s the Dandy 

Eden River Records / Socadisc

Il est probable que vous ayez lu au moins une fois son nom sur la pochette d’un disque que vous avez écouté dernièrement. Chris Jenning joue de la contrebasse pour un nombre impressionnant de leaders reconnus. Pour n’en citer que quelques-uns : Nguyên Lê, Joachim Kühn, Loïs le Van, Céline Bonacina, Grégory Privat, David Linx, Lee Konitz ou encore Dhafer Youssef… Un fameux pédigrée ! Ce qui lui a valu aussi, notamment grâce à l’ouverture d’esprit qui l’habite, d’effectuer bon nombre de rencontres diversifiantes (Stéphane Galland, Nils Petter Molvaer, Marcin Wasilewski, Lynn Cassiers, …). Un éclectisme que le contrebassiste canadien – citoyen parisien depuis une vingtaine d’années – reproduit ici avec un bonheur certain. Par exemple dans les hommages qu’il adresse, aussi bien à Palle Danielsson (ce contrebassiste influent décédé il y a peu) qu’au percussionniste Portoricain Efrain Toro ou encore à Ornette Coleman (« Ornette’s Friends & Neighbours Too » en clôture de l’album). Eclectisme encore pour les voyages qu’il nous invite à entreprendre. Outre la Suède et Porto Rico, on peut citer également l’Empire perse (le magnifique triptyque « Tack Sa Mycket » et le folklore algérien (« Casbah Radio »).

Pour son huitième album en tant que leader (dix ans après le précédent), Chris Jenning a su s’entourer d’une belle équipe. Five Ways Home comprend notamment le guitariste finlandais Kalle Kalima, mais aussi le fils d’Alain Goraguer, Patrick. « Boy, She’s the Dandy » est un album d’une grande diversité musicale, joué dans différentes combinaisons (à deux reprises avec la chanteuse américaine Rachel Eckroth) et dont les titres forment une suite logique et captivante.

Yves Tassin