Alain Jean-Marie : Alain La Parole
Alain Jean-Marie : le jazz, Monteverdi, Chet Baker, le free jazz…
“Personnage paradoxal, que l’on ne saurait réduire à ses origines caribéennes, il fait figure de mentor pour plusieurs générations de pianistes attachés à l’orthodoxie du jazz post-parkérien, tout en suscitant l’adhésion de musiciens aux esthétiques plus ouvertes tel Patrice Caratini. De ses débuts dans les bals de la Guadeloupe (au sein de l’orchestre de Robert Mavounzy) à la série des « Biguine Reflexions » inaugurée en 1992, il n’a jamais renié ses racines et continue à servir les musiques du pays, celles du guitariste André Conduant, du percussionniste Roger Raspail ou du saxophoniste Jocelyn Ménard. Il est le musicien central du spectacle de Patrice Caratini Chofé Bigin La.” (Franck Bergerot, rédacteur en chef Jazz Magazine/Jazzman).
Cet extrait d’un portrait d’Alain Jean-Marie donne toute la mesure de l’événement que constituait la présence en Belgique (Liège) d’Alain Jean-Marie, pour une masterclass qui s’est dérouléé dans les splendides locaux de l’Auditorium Wielick, à l’initiative de l’association ONZROAD.
Et, après plus de deux heures d’explications, de dialogue avec le public nombreux, d’illustrations musicales de son propos, Alain Jean-Marie accordera un entretien d’une quinzaine de minutes, dominé par la franchise et la générosité, en éclairant ainsi de multiples facettes de son parcours artistique.
Environ une heure plus tard, à l’issue d’une balade improvisée de piano en piano, et après avoir dédicacé plusieurs exemplaires du livre de Thierry Vaton et Georges Granville, “Le piano dans la musique créole” (éditions ADMC), sur lequel nous reviendrons avec les commentaires du jeune pianiste, arrangeur et compositeur Johan Dupont, Alain Jean-Marie sortait de l’Auditorium Wielick par ces mots, ponctués d’un long soupir : ” Je quitte le paradis pour pianistes” !
Philippe Schoonbrood