Andreas Polyzogopoulos : Petrichor
Andreas Polyzogopoulos n’est pas un inconnu chez nous, car, outre le fait qu’il a étudié à Bruxelles, on l’a entendu aux côtés de Tania Giannouli ou de Diederik Wissels et Ana Rochas (pour l’album « Yearn »). On l’a d’ailleurs aussi entendu en duo, toujours avec Diederik, sur l’album « Before You Go », pour lequel je n’ai pas trouvé de temps de vous en parler… mais que je vous recommande chaudement. Le voici donc en trio avec son compatriote Petros Klampanis à la contrebasse et le désormais incontournable pianiste tunisien Wajdi Riahi et son divin toucher. Le trompettiste grec publie déjà son quatrième (ou cinquième ?) album sous son nom. Lyrisme, douceur et finesse mélodique – qui n’oublie jamais un groove presque omniprésent – sont certainement les mots qui définissent le mieux ce « Petrichor ». Au travers d’un son velouté, rond et finalement d’une brillante douceur, on pourrait y déceler du Enrico Rava par-ci, du Tomasz Stanko par-là. Il y a pire comme références. Le sens de la mélodie est évident chez Polyzogopoulos et sa façon de déposer dessus un souffle délicat et maîtrisé ne peut que prodiguer une rassurante sensation de bonheur. De son côté, quand il ne s’envole pas dans des suites d’arpèges fermes et virevoltants, Wajdi Riahi joue les contrepoints et ajoute encore de l’éclat au chant soyeux d’Andreas. Petros Klampanis opère plus ou moins dans le même esprit, ajoutant pour sa part, quelques effets percussifs originaux. « Petrichor », qui donne son nom au « parfum d’une pluie d’été sur un sol aride », risque, sans nul doute, de vous rafraîchir les oreilles et vous alléger le cœur.