
Avalanche Kaito : Talitakum
Glitterbeat Records / Xango Music Distributio
Avec ce second album, Avalanche Kaito semble se positionner comme une des valeurs sûres de notre royaume. Le trio bruxellois est formé du chanteur burkinabé et descendant d’une famille de griots, Kaito Winse (il joue aussi d’étranges instruments : tama, arc musical, toutle et flûte), de Benjamin Chaval (batterie, synthés, electronics) et de Nico Gitto (guitare). Tous deux issus de la scène indépendante bruxelloise. Nous sommes immédiatement plongés dans un trip de dingues avec ce qui ressemble à une sirène d’alarme ! Sous une pochette réalisée par Françoiz Breut, la musique fusionne l’électronique, les instruments africains et les chants griots et nous emporte dans des rythmiques de transe, dans des secousses syncopées « à la The Ex » et parvient d’emblée à nous hypnotiser ! En rajoutant aussi des incisions marquantes : de la punk noise, une guitare rock post punk ou sonique, des solos de flûte carrément ethno free jazz, des percussions rapides, des nappages électro… Ou cet étrange « Donle » qui commence comme du dark planant, suivi d’un monologue, de l’ajout d’une seconde voix (« Tenin »), qui se prolonge avec un peu de percussions pour virer carrément électro soft dance en finale. La plage titulaire mixe les deux univers de ces musiciens en jouxtant roots et post punk. Au final c’est la transe, la dance, ces sons tribaux qui nous emportent même si, à plusieurs reprises, le tout se ralentit et se calme brièvement. Mais nous devons être bien conscients et écrire que cette musique semble avant tout être destinée aux concerts, au live. Mon ami Philippe Belligoi, éminent adepte et spécialiste du monde alternatif, des salles obscures, en a fait son concert de l’année 2024. Je lui fais entièrement confiance et me réjouis d’assister à un live de ce « Talitakum ». En attendant, ce CD me procure déjà une bonne dose d’adrénaline.