Bandler Ching : Coaxial
Ambroos De Schepper a la bosse des maths musicales. Pas tant pour l’arithmétique exigeante qu’elles requièrent, mais davantage pour le sens des formules et des équations en équilibre. On le savait actif au sein de divers projets : Kosmo Sound, Mòs Ensemble, RVB Quartet, Okkupeerder, Azmari… Le voici qu’il en mène dorénavant un nouveau, sous la bannière énigmatique Bandler Ching. Ce jeune saxophoniste gantois démontre qu’il est aussi bien à l’aise derrière un clavier mais également comme compositeur. A ses côtés figurent le claviériste Alan Van Rompuy (Azertyklavierwerke), le bassiste Federico Pecoraro (ECHT!) et le batteur/percussionniste Olivier Penu (Kel Assouf). « Coaxial » est le premier album de la formation, après un e.p. carte de visite paru en 2020. Il s’ouvre sur le très cool « You Call It » qui devrait ravir les fans de Kamaal Williams. Poursuit sa lancée sur « Awpril » à la rythmique et aux sonorités quelque peu déroutantes, pour revenir avec une pièce plus chatoyante, « Dag Na Naamdag » où le saxophone prend tout son relief. « RoodGroen » clôt la face avec, en invitée, la convaincante chanteuse Maya Mertens (aka Vieze Meisje). Le reste de l’album est peu ou prou de même facture avec un très beau passage spoken word sur « Delice ». A la croisée entre jazz, électronique et post hip-hop, la musique de Bandler Ching s’écoute de préférence la nuit, dans l’habitacle d’une automobile circulant sur un périphérique urbain, baignée par la lumière des néons, des réverbères et d’une lune qui tarde à sortir.
Bandler Ching en concert : au Volta (Anderlecht) le 3 mars, De Centrale (Gand) le 15 mars et au Brosella Spring Festival (Bruxelles) le 25 mars.