Beech : Artifact
Beech nous vient d’Alost et est en fait le groupe sous lequel se dissimule Kristof Souvagie. Si pour la scène il est accompagné de trois autres musiciens, pour ce qui est de la réalisation de ce premier album, Kristof se la joue en solo. Les neuf compositions sont de lui. Il joue de tous les instruments et les vocaux sont aussi de son ressort. En studio il a travaillé notamment avec Peter de Wagter du studio Equus (Oscar and the Wolf entre des dizaines d’autres). Quant au label, il fut fondé à Hasselt il y a une dizaine d’années par des membres de Fence, chouette groupe limbourgeois pour ceux qui s’en souviennent. Un label sur lequel on retrouve une belle frange de la scène indé du coin, notamment Vandal X, Peuk ou Hypochristmutreefuzz !
Beech sent bon la scène alternative américaine des ninetees. Celle de Pavement notamment, sur le titre « Wrap your Head Around It » ou de Grandaddy, mais pas que. Il y a aussi du jeune Neil Young (« Another One »), des Go Betweens et la belle voix de Kristof est assez proche de celle de Robin Proper Shepard (Sophia et ex God Machine). Dès « Summer’s Gone » en ouverture c’est l’évidence même. Il y a ce spleen dans la voix, cette nostalgie qu’il installe. Mais Beech, ce sont essentiellement des chansons mixant rock et folk mélodique avec des touches psychédéliques. A base de guitares électriques, acoustiques, d’un harmonica et d’une section rythmique. « Artifact » est un album court, 29 minutes, à la sonorité et l’ambiance bien singulières. On fleure le délicat « do it yourself », et tous les titres ont leur chance sur Studio Brussel. C’est tout le bien que je leur souhaite après avoir apprécié fortement cet album.