Bob Stroger & the Headcutters : That’s My Name
Delmark ‐ Références catalogue : Delmark 871
A 91 ans, Bob Stroger fait partie, depuis des dizaines d’années, du Gotha du Chicago Blues. Il est sans conteste un des meilleurs bassistes de sa génération et, sollicité de toutes parts, il a accompagné une pléiade de musiciens et groupes prestigieux : Otis Rush, Sunnyland Slim, Louisiana Red, Jimmy Rogers, Eddie Taylor, Eddie Clearwater, Mississippi Heat, et beaucoup d’autres … Il fait aussi partie de ces bluesmen, comme Hubert Sumlin et d’autres, qui sont de grands maîtres sur le plan instrumental, beaucoup plus que sur le plan vocal (registre peu étendu, monotonie, timbre de voix quelconque…). Mais on le leur pardonne car l’expertise qu’ils démontrent sur leur instrument transcende les défauts ou manques.
Bob livre ici un 3è album sous son nom (il est réputé avoir participé, comme accompagnateur, à plus de 30 albums Delmark !) et il bénéficie du soutien d’un groupe brésilien de musiciens au top avec Ricardo Maca (guitare), Joe Marhofer (hca), Leandro « Cavera » Barbeta (dms), Arthur « Catuto » Garcia (basse) et des guests comme Luciano Leães (Piano + Hammond B3) et Braion Johnny (sax). Chapeau à Maca (gt) et Marhofer (hca) qui forment un duo de choc à l’ouvrage dans chacun des titres et démontrent leur talent et leur entente, ainsi qu’à B. Johnny (sax) et L. Leanes (p, org) dans plusieurs faces. Stroger signe 5 des 13 titres dont un vibrant « That’s My Name », bien enlevé (… Call me Blues, because I am the Blues), un « Talk to Me Mama » uptempo et un « Come on Home » au tempo soutenu. Pour les reprises, Stroger reprend, entre autres, ses morceaux fétiches récurrents comme « Keep Your Hands off Her » ou « Move to the Outskirts of Town ». Il reprend aussi « Just a Dream » de B.B. Broonzy, en slow et « Pretty Girl » (E. Church) en version bien enlevée. Sans oublier 2 compos de Junior Parker, en slow : « What Goes on in the Dark » et surtout « Stranded in Saint Louis » avec une belle partie de guitare slide (R. Maca).