Bojan Z, A Bout de Souffle
Play Misty For Me
Bojan Z & “A Bout de Souffle”
Nouvel épisode des belles aventures radiophoniques de “Play Misty For Me”, cette émission disponible en podcast sur la plateforme de Radio Rectangle, devenue mensuelle, et encore un peu plus partenaire de Jazzazround.
D’une durée de 50 minutes, elle est présentée par Natacha Péant, conçue et réalisée par Vincent Dascotte et Bastien Paternotte.
Depuis leur naissance, Jazz et cinéma entretiennent d’étroites et mystérieuses relations. Play Misty For Me propose de se frayer un chemin dans les méandres énigmatiques de leurs rapports intimes en braquant les projecteurs sur un film culte qui a partie liée avec le jazz et un musicien actuel qui évolue dans les sphères du jazz sous toutes ses formes. Chacun se révèle progressivement à la lumière de l’autre.
Le jazz fait son cinéma. « Tendez l’oreille pour voir ! ».
Bojan Zulfikarpašić
Bojan Z. apprend le piano dès l’âge de cinq ans. Tout d’abord familier du folklore yougoslave, il découvre, avec l’adolescence, les Beatles, Bach, Claude Debussy et Maurice Ravel. Il devient pianiste dans de petites formations de jazz de Belgrade. Après un passage à New York, au cours duquel il suit l’enseignement de Clare Fisher, avant un retour en Yougoslavie, le temps d’effectuer son service militaire. Il s’installe en France en 1988, où il suit les cours du CIM (École de Jazz et de Musiques Actuelles). À Paris, il devient, en quelques années, un musicien incontournable de la scène jazz, grâce à ses collaborations avec Michel Portal (saxophone, clarinette), Noël Akchoté (guitare), Henri Texier (contrebasse), Tony Rabeson (batterie) ou encore Julien Lourau (saxophone) dont il fait la connaissance par hasard au cours du festival Jazz de La Défense (1990). En 1992, le quartet qu’il forme avec Julien Lourau, François Merville (batterie) et Marc Buronfosse (contrebasse) remporte le premier prix de groupe au concours national de jazz de la Défense. Il joue dans l’«Azur Quintet »de Texier, baptisé ainsi par Henri Texier, à l’époque où il jouait dans plusieurs formations. Le groupe avec Bojan Z était le groupe « à ZUlfikarpašić » et « RAbeson » (Tony Rabeson, le batteur du groupe), qui deviendra donc « ZU-RA » puis, par érosion de langage et proximité de mots courants « AZUR ». Comme son nom n’était pas très facile à retenir ni à prononcer par les francophones, Bojan l’a réduit lui-même à Bojan Z (prononcer « BoY-ane Zed »). Il enregistrera le premier album sous ce nom dès 1993.
Son premier album sera “Koreni” (1998) et son premier disque en solo “Solobsession” (2001), album enregistré pendant sa résidence au théâtre de Coutances. Il partira ensuite pour une aventure à New York pour y réaliser l’album “Transpacifik” (2003), en abandonnant ses partenaires habituels pour deux des musiciens de sessions d’enregistrement américains parmi les plus talentueux : le contrebassiste Scott Colley et le batteur Nasheet Waits. Il remporte le prix Hans Koller en 2005 au titre de meilleur artiste européen de jazz. L’année suivante (2006) sort l’album “Xenophonia”, dont le titre est construit à partir de « xenos », « l’étranger » en grec, en référence à sa situation de franco-serbe. Sur “Xenophonia”, Bojan Z joue du « xénophone », instrument de son invention, sorte de Fender Rhodes trafiqué, avec un tempérament différent de celui du piano, assez proche de celui de la musique « arabe ». Bojan ajoute à cet instrument de nombreuses pédales d’effet (distorsion, phaser) pour le rapprocher des sons de la guitare électrique. Cet album sera couronné par le prix de «Meilleur Album de l’année » aux Victoires du jazz 2007. En 2009 sort “Humus” chez Universal Jazz, avec les musiciens londoniens Sebastian Rochford (batterie), Ruth Goller (contrebasse) ainsi que le tromboniste américain Josh Roseman. Enregistré en Italie, “Soul Shelter”, deuxième album en solo solo après “Solobsession”, verra le jour le 27 février 2012 chez EmArcy. (Texte inspriré par la notice wikipedia)
« Sois fainéant mon enfant.
Tu vivras content.
Tu connaîtras gloire, grandes scènes et grands noms Bojan Z.
Tu connaîtras les grandes partitions.
Lorsque les feuilles mortes se ramasseront à la pelle, tu improviseras encore et mieux.
Ton piano te conduira à New York, puis partout où parfaire ton art de mélomane.
Ta renommée te conduira ici à Flagey où tu commentes un cinéma d’antan.
Un joyaux de cette vieille Nouvelle Vague « A bout de souffle ».
Godard aussi improvisait, tu sais !
Au cours de l’émission vous pouvez entendre:
• Erroll Garner – The Original Misty (Mercury, 1955)
« Misty » – 2’46
• Martial Solal – A Bout de Souffle (Universal Music, 2002)
« La Mort » – 2’07
• Vidéo : A Bout de Souffle (Canal + International, 1991)
Bande-Annonce – Bonus DVD
• Martial Solal – A Bout de Souffle (Universal Music, 2002)
« Poursuite » – 2’12
• Bojan Z – Xenophonia (Label Bleu, 2006)
« The Mohican And The Great Spirit » – 6’21
• Bojan Z – Soul Shelter (Universal Music France, 2012)
« Hometown » – 5’35
• Martial Solal – A Bout de Souffle (Universal Music, 2002)
« New York Herald Tribute » – 1’27
• Martial Solal – A Bout de Souffle (Universal Music, 2002)
« L’amour, la mort » – 2’04
Le film : « A Bout de Souffle » – Jean-Luc Godard (1960)
Fiche technique
Titre : A Bout de Souffle
Réalisateur : Jean-Luc Godard
Année : 1960
Acteurs principaux : Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Daniel Boulanger, Michel Fabre
Musique : Martial solal
Durée : 1 heure 29 min
Genre : Drame
Nationalité : France
Synopsis
Michel Poiccard est en route vers Paris où il doit toucher une certaine somme d’argent pour un travail dont il ne dira rien. Dans son échappée, il abat un policier à moto. A Paris, Jean-Paul Belmondo (alias Michel Poiccard) retrouve Jean Sebberg (alias Patricia Franchini), une jeune américaine dont il est amoureux et avec qui il souhaiterait recoucher. Mais elle se fait désirée et repousse délicatement ses avances. Poursuivi pour son crime, l’étau se resserre sur Michel Poiccard qui improvise son existence à chaque coin de rue. Il n’a de cesse de vivre l’ici et maintenant avant un final … à bout de souffle. « Vivre dangereusement jusqu’au bout ! » …
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