Ce mois à la Maison du Jazz…

Publié par La Maison du Jazz le 30 janvier 2023

La Maison du Jazz de Liège vous propose chaque mois de découvrir en quelques mots et images les activités auxquelles vous pourrez assister.

En février
///////////////////////////////////////////////////

JAZZ PORTRAITS

Les Gosses de Barcelone

D’abord multi-instrumentiste fort demandé par les jazzmen américains de passage à Barcelone, Joan Chamorro restera surtout dans l’histoire pour avoir été, en 2006, le créateur, l’âme et le pédagogue d’une école de jazz pas comme les autres. Au sein des diverses moutures du San Andreu Jazz Band, Chamorro accueille des jeunes (voire très jeunes) musiciens à qui il va insuffler le feeling du jazz et du swing. Loin des méthodes académiques des écoles de type Berklee, Chamorro propose à ses jeunes élèves (le plus souvent multi-instrumentistes comme lui et quasi toujours vocalistes) d’entrer dans le jazz in medias res, en jouant, d’instinct d’abord, au sein de combos ou de grandes formations. La première élève de San Andreu à avoir connu la célébrité fut la chanteuse, trompettiste et saxophoniste Andrea Motis, suivie par la chanteuse et tromboniste Rita Payes et la chanteuse et trompettiste Alba Armengou. Standards, blues, bossa, thèmes bop, l’écolage se fait sur le terrain. Les concerts se multiplient au fil du temps et les clips pullulent sur youtube (surtout depuis le confinement). Des dizaines de gosses qui deviennent ado aux côtés de Chamorro puis prennent leur envol. Une soirée de fraîcheur et de swing, histoire de rappeler que le jazz est loin d’être moribond.

Présenté par J.P. Schroeder. Mardi 07 février. Jazz Station, Chaussée de Louvain, 195 ‐ 1210 Bruxelles

Geri Allen

Geri Allen a été emportée en 2017 par un cancer à l’âge de 60 ans. Sa disparition a soulevé nombre de réactions dans le milieu musical et pas seulement jazz, moins dans les médias et auprès du public. Elle est pourtant la première femme à avoir reçu le Jazzpar Prize danois, considéré comme le Nobel du jazz, en sus d’autres récompenses. Et avec plus d’une vingtaine d’albums en tant que leader, dont plusieurs en piano solo, elle a constitué une œuvre personnelle. Ce qui ne l’a pas empêchée d’être une pédagogue reconnue des années durant à l’université de Michigan puis à celle de Pittsburgh.

En jazz, on abuse régulièrement du name dropping, souvent sur le mode « a joué avec… ». Dans le cas de Geri Allen, en se limitant à de véritables collaborations, la liste a de quoi impressionner. De Steve Coleman, avec qui elle apparaît sur la scène musicale au sein du mouvement M’Base dans les années 80, à Ornette Coleman qui la choisit en 1996 alors qu’il se passe de piano dans ses groupes depuis 1958 ! Côté rythmique, il y a ce trio au long cours avec Charlie Haden et Paul Motian, mais aussi des projets avec les paires Ron Carter / Tony Williams et Dave Holland / Jack DeJohnette. En 2013, elle fonde également un trio féminin avec la bassiste Esperanza Spalding et la batteuse Terri Lyne Carrington qui rencontra le succès. Précisons que cette liste est loin d’être exhaustive.

Son éclectisme, entre autres, la rapproche de Mary Lou Williams qui a exercé une influence certaine sur son art et l’abord de la culture, elle lui a d’ailleurs consacré plusieurs projets discographiques et scéniques au fil de sa carrière. Au chapitre des influences, il faut encore nommer les pianistes Cecil Taylor, McCoy Tyner et Herbie Hancock. Elle le revendique, leur ayant dédicacé à chacun un morceau sur son album solo « Flying Toward the Sound ».

Une musicienne à célébrer sans réserve.

Mardi 21 février à 19h. Jazz Station, Chaussée de Louvain, 195 ‐ 1210 Bruxelles.

BLUE AFTERNOON

Marine Horbaczewski

Pour cette nouvelle rencontre musicale axée sur l’écoute d’un disque commenté, nous resterons dans les instruments à cordes. Après avoir invité le guitariste Alain Pierre et le contrebassiste José Bedeur, voici venu le tour de la violoncelliste Marine Horbaczewski. Marine a étudié au Conservatoire Royal de Liège où elle obtient un premier prix de violoncelle et de musique de chambre. Elle est aujourd’hui enseignante d’ensemble instrumental, de musique de chambre et de violoncelle. Musicienne à la personnalité multiple, la violoncelliste est l’exemple parfait du décloisonnement des styles musicaux. Venez rencontrer cette musicienne d’exception et écouter la musique qui a inspiré sa carrière !

Lundi 20 février à 17h30. Librairie Entre-Temps, rue Pierreuse, 15 ‐ 4000 Liège.
Entrée libre.

SOIRÉE VIDÉO

Bill Frisell

La plupart des critiques musicaux s’accordent pour le placer, avec John Scofield et Pat Metheny, dans le trio des guitaristes les plus influents depuis 40 ans. Le New York Times va plus loin, le considérant comme « le guitariste le plus important et le plus imité qui ait émergé dans le jazz depuis le début des années 1980 ». Ses admirateurs se nomment Paul Simon, Elvis Costello, Lucinda Williams, John Zorn ou Marianne Faithfull.

Décrire son univers évoque une kyrielle de mots et de noms. Poète, discret, novateur, onirique, Naked City, Paul Motian, Mauve Traffic, doux, avant-gardiste, planant, distorsions, génie sympathique, style unique, Jim Hall, ouverture, éclectisme, americana, Buster Keaton, ECM, Nonesuch Records, Blue Note, trio, alchimie… Il faudrait mettre, sinon de l’ordre, un peu de liant et de lien là-dedans. Ce qui n’est pas une sinécure quand il s’agit d’un musicien qui, par exemple dans son album Have a Little Faith en 1992, offre un répertoire emprunté à Aaron Copland, Muddy Waters, Bob Dylan, John Hiatt, Sonny Rollins, Stephen Foster, Charles Ives, Victor Young, Madonna et John Philip Sousa.

« Bill Frisell joue de la guitare comme Miles Davis jouait de la trompette », dixit The New Yorker. On peut soutenir cette affirmation. Cependant, on se rapproche davantage de son art en soulignant comment il conjugue l’histoire de la musique américaine, ses formes populaires et l’expérimentation qui est au cœur de sa musique. Du Colorado à Brooklyn en passant par… Spa, le natif de Baltimore a parcouru un beau chemin, allusion au titre de sa récente biographie parue, « Beautiful Dreamer ». Et c’est un plaisir de le retracer.

Vendredi 24 février à 20h. Maison du Jazz, rue sur les Foulons, 11 ‐ 4000 Liège.
PAF : 5 € ‐ gratuit pour les adhérents.

RADIO

Inspecteurs des Riffs # 132 : 1985

Chaque 3ème mardi du mois, la Maison du Jazz et la Maison du Rock se retrouvent dans les studios de 48FM pour diffuser la bonne parole du jazz, du rock et autres musiques qui swinguent… Ce mois-ci, l’équipe d’Inspecteurs des Riffs voyage dans le temps : 1985

Mardi 21 février de 20h à 22h.
Rediffusion le 23/02 à 10h sur www.48fm.com, 100.1 MhZ sur les ondes liégeoises.
Podcasts à réécouter sur MixCloud et sur JazzMania.

HISTOIRE DU JAZZ EN LIGNE

Série sur Vimeo : Histoire du jazz

En 2021, conséquence des confinements et autres couvre-feux, la Maison du Jazz lançait une histoire du jazz dans une version disponible en ligne. Celui-ci a été définitivement complété, ce qui donne un total de 85 épisodes de deux heures qui couvrent toute l’évolution de cette musique. Narré par Jean-Pol Schroeder avec une multitude de documents sonores et audiovisuels.

Sans équivalent connu dans le monde (!), disponible via la plateforme Vimeo.

Infos et inscriptions par mail : lamaisondujazz@gmail.com ou téléphone : 04/221.10.11

CYCLE THÉMATIQUE

Cette saison 2022-2023 est consacrée à la présence du jazz à la télévision. Les captations, mais aussi les émissions, avec séquences récurrentes, interviews, clips, actualités… des émissions américaines évidemment mais aussi des émissions européennes : anglaises, françaises, allemandes, belges, norvégiennes, suédoises, italiennes, espagnoles, suisses, danoises, etc. Si le jazz est aujourd’hui le plus souvent boycotté par les télévisions nationales, ce ne fut pas toujours le cas. Bienvenue sur le petit écran, la mire est déjà en ligne !

Tous les jeudis de 19h à 21h. Maison du Jazz, rue sur les Foulons, 11 ‐ 4000 Liège

Informations complètes : www.maisondujazz.be